Madame, vous allez fêter vos 18 ans ce 1er janvier. Qu’avez-vous prévu de faire pour marquer ce cap ?
Chaque 1er janvier, je fête mon anniversaire en famille. C’est un moment de partage et de célébration. Nous honorons l’année écoulée et nous formulons des vœux positifs pour celle à venir. Cette année, mes parents m’ont organisé un voyage surprise à quelques heures de vol de Paris. J’ai hâte de découvrir la destination qu’ils ont choisie.
Réchauffement climatique, guerre en Ukraine, pandémie... pour les jeunes générations, les défis sont nombreux. Peut-on encore envisager l’avenir sereinement quand on a 18 ans ?
Avoir 18 ans en 2023 n’est en effet pas chose facile, au regard des bouleversements de ces dernières années. La lutte contre le réchauffement climatique et la pollution sont des combats à mener au quotidien. Ce sont des sujets qui m’intéressent et me motivent profondément. Devenir majeure me donne encore plus de force et d’enthousiasme afin de me battre pour un avenir meilleur.

Comment définiriez-vous la princesse du XXIe siècle ?
Pour moi, c’est une femme moderne, indépendante, cultivée et libre, qui vit avec son époque. Cependant, elle ne doit pas oublier ses valeurs et doit rester fière de l’histoire de sa famille.
Comment vivez-vous votre appartenance à une maison royale ?
Même si j’ai toujours été consciente de ma chance, cela ne s’est jamais traduit par une forme de supériorité. Par mon éducation internationale et mes fréquents voyages, j’ai grandi dans un environnement qui m’a permis de me libérer de certaines conventions.
Vous êtes duchesse de Noto et de Capri. Quels liens avez-vous avec cette ville et cette île italiennes ?
Ma famille et moi avons un lien très fort avec Noto et Capri, où nous nous rendons souvent. Les Bourbon-Siciles ont longtemps régné sur l’Italie du Sud. C’est toujours un bonheur d’y retourner. La beauté de Noto et de Capri est tout simplement époustouflante de par leur héritage culturel et architectural.

Quelle relation entretenez-vous avec vos parents et avec votre sœur, la princesse Maria Carolina, avec qui vous affichez votre complicité sur les réseaux sociaux ?
Ma mère, la duchesse de Castro, est à la fois ma meilleure amie et mon modèle. Mon père, le duc de Castro, a toujours été un grand soutien, que ce soit pour mes études ou mes différents projets. Il m’a transmis sa passion pour la voile et j’essaie de l’accompagner dans ses régates. Cela nous rend encore plus proches. Quant à ma sœur Carolina [de dix-huit mois son aînée, ndlr], elle est la personne avec qui je partage tout. Même si nous avons des caractères différents, on nous dit souvent que nous nous complétons parfaitement. Nous avons d’ailleurs appris le russe pour pouvoir nous parler sans que nos parents nous comprennent !
Qu’étudiez-vous à l’université Harvard ?
Je me spécialise en sciences sociales et business. J’ai toujours aimé le monde du commerce, ma famille étant très impliquée dans ce secteur. Je suis également des cours de mode et de stylisme à l’Institut Marangoni, à Paris. J’apprécie la façon dont les cours de ces deux établissements se complètent.

Vous évoquez justement la mode, une de vos grandes passions. Vous avez également débuté dans le mannequinat. Voyez-vous cela comme un hobby ou aimeriez-vous en faire votre métier ?
La mode est une expression qui permet de se sentir en confiance, de se sentir belle. J’aime l’idée de me transformer lors d’une séance photo, d’endosser une nouvelle identité. Cependant, je ne pense pas en faire mon métier. Je suis plus intéressée par le côté artistique et créatif de la mode. Je rêve d’ailleurs de créer une marque de vêtements avec ma sœur Carolina.
En 2014, vous avez joué dans votre premier film, Grace de Monaco. Comment avez-vous vécu ce tournage ?
Ce fut une expérience formidable dont je garde un excellent souvenir. J’ai vécu un rêve de petite fille. Se retrouver au côté d’une actrice aussi accomplie que Nicole Kidman m’a permis de me rendre compte de tout le travail nécessaire pour arriver à ce niveau de professionnalisme. J’ai aussi découvert les coulisses d’un tournage avec ses équipes impliquées dans la réussite du film.

Comme vos parents, le duc et la duchesse de Castro, et votre sœur aînée, vous êtes très impliquée dans l’humanitaire et le bénévolat. Pourquoi cela est-il important pour vous ?
Quand on a la chance de vivre dans des conditions privilégiées, il est important de savoir donner et partager. Ma famille nous a incitées, ma sœur et moi, dès notre plus jeune âge, à participer et à attirer l’attention sur des causes qui nous tiennent à cœur. Je m’investis dans des actions humanitaires comme celles menées en collaboration avec la Croix-Rouge italienne à travers le travail de l’Ordre constantinien de Saint-Georges. J’éprouve une vraie satisfaction à participer à des actions concrètes à l’échelle locale.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette fondation ?
Mon père est le Grand Maître de l’Ordre constantinien de Saint-Georges. Je suis heureuse d’apprendre à ses côtés comment soutenir, à travers notre réseau, des missions caritatives dans lesquelles nous nous engageons. Ma sœur Maria Carolina sera l’héritière de ce titre, et j’aurai à cœur de l’accompagner dans ses fonctions et dans les responsabilités qui lui incomberont.

Quelle visite vous a le plus marquée lors de vos engagements caritatifs cette année ?
Ce fut la traditionnelle remise des bourses Saint-Georges, l’une des différentes œuvres caritatives de notre fondation. Cette activité a pour but de venir en aide aux élèves issus de milieux défavorisés, pour les classes préparatoires aux grandes écoles. Nous avons remis plusieurs bourses pour soutenir ces étudiants dans leur parcours scolaire. C’était un grand plaisir de pouvoir échanger avec ces jeunes talentueux de mon âge, autant passionnés par leurs études que par leurs futures carrières.
En 2018, justement, vous avez été élevée, avec votre sœur, au rang de dame Grand-Croix de l’Ordre constantinien de Saint-Georges, lors d’une messe à la basilique San Francesco di Paola, à Naples. Quel souvenir gardez-vous de ce jour-là ?
Ce fut un moment très émouvant, car nous avons toujours assisté à ces événements comme spectatrices. Cette fois-ci, nous avons ressenti le côté solennel et dynastique de cette célébration en y prenant pleinement part. Je suis très fière de pouvoir représenter une fondation séculaire et de perpétuer une tradition familiale transmise de génération en génération.
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