Après leur mariage au château de Belœil, le fief ancestral des princes de Ligne, en Belgique, Alix de Ligne et son époux Guillaume de Dampierre se sont installés à Rio de Janeiro, où la jeune princesse gérait déjà le marketing global du joaillier brésilien H. Stern. Guillaume y travaille lui aussi maintenant comme "senior manager" d’un grand bureau de conseil.
Et c’est au Brésil, où plongent les racines maternelles d’Alix –sa mère est née Eleonora d’Orléans et Bragance, princesse du Brésil, une arrière-arrière-petite-fille de l’empereur Pedro II– que sont nés les deux premiers enfants du jeune couple, Olympia, le 21 décembre 2017, et Guy, le 16 septembre 2019. De joyeux bambins qui font la joie de leurs grandsparents, le prince et la princesse de Ligne, si heureux de les retrouver en décembre 2019, comme leur fils, le prince Henri, pour une grande réunion de famille.
Comment s’est déroulé ce séjour?
S.A. le prince Henri de Ligne: Nous nous sommes tous retrouvés à Rio de Janeiro où vivent ma sœur et mon beau-frère, depuis plusieurs années déjà. Puis nous avons séjourné quelques jours à l’intérieur des terres, dans la maison de Vassouras où ma mère a passé une partie de son enfance. C’est très dépaysant, et cela nous permet de passer de la vie effervescente de Rio à cette ambiance sauvage et paisible que nous offre la campagne brésilienne.
Où vivent Alix et Guillaume à Rio?
Ils habitent un bel appartement, très chaleureux, avec une vue superbe sur la lagune dans le quartier d’Ipanema. Idéal pour se rendre à la plage!
LIRE AUSSI >> Alix de Ligne et Guillaume de Dampierre, le mariage d'amour de deux dynasties
Pour votre sœur et vous-même c’est une langue maternelle, mais votre beau-frère parle-t-il le portugais?
Guillaume est surprenant, il l'a parlé couramment en très peu de temps. À vrai dire, aujourd’hui, c’est lui qui m’apprend le jargon brésilien.
Parlez-nous de vos neveux…
J’ai eu beaucoup de chance, car j’ai pu être présent pour la naissance d’Olympia, qui est ma filleule, ce dont je suis très fier. Un moment émouvant. Et même si j’étais absent quand Guy est né, quel bonheur d’apprendre qu’Olympia avait un petit frère –comme pour ma sœur et moi. Et ils sont déjà très complices. Ce sont des enfants joueurs, toujours souriants, et j’admire vraiment leurs parents, très présents, pour l’éducation qu’ils leur confèrent.
Vos parents ne trouvent-ils pas l'éloignement un peu difficile?
Nous nous retrouvons chaque année au Brésil, et Alix et Guillaume reviennent souvent en Europe, pour des raisons professionnelles ou familiales. Aujourd’hui, WhatsApp, FaceTime et les autres technologies permettent aussi de rester en contact, de prendre des nouvelles presque quotidiennement. Mais il est clair que cela ne remplace pas le contact humain.
Comment se passent vos journées au Brésil?
Elles sont très différentes selon que nous sommes en ville ou à la campagne. À Rio, il y a toujours beaucoup à faire, à entendre et à voir, les musées, la musique omniprésente, les expositions. Nous pouvons jouer au tennis et puis bien sûr, il y a la plage d’Ipanema. Magnifique! À Vassouras, en revanche, nous profitons du calme entre deux balades à cheval ou en jeep, dans la "salva", la jungle locale.
Avez-vous profité de ce séjour pour voir le reste de votre famille?
À chaque fois que nous nous rendons au Brésil, nous essayons de voir tous mes oncles et tantes. Ma mère est issue d’une fratrie de douze frères et sœurs –la branche cadette, et dynaste, de la famille impériale, dite "de Vassouras", ndlr– et nous sommes une trentaine de cousins germains. Nous nous sentons tous très proches, en dépit de la distance géographique.
Que représente ce pays pour vous?
Tant de choses, j’ai la double nationalité belge et brésilienne et j’ai eu la chance d’y séjourner tous les ans, de quinze jours à plusieurs mois, depuis.
C’est une fierté d’être un "petit-fils" de Pedro II?
C’était un grand savant, un homme digne et tellement en avance sur son temps. Un souverain très humain, attaché à son peuple, et par-dessus tout soucieux de son bien-être.
LIRE AUSSI >> La maison impériale du Brésil, un empire sous les tropiques
Vivez-vous à Bruxelles ou à Belœil, aujourd’hui?
Durant la semaine à Bruxelles, où je travaille au sein d’un cabinet d’avocat, et je rentre le week-end à Belœil –fief de la maison de Ligne depuis plus de 600 ans, ndlr– à moins d’être retenu ailleurs. J’aide mon père dans la gestion du domaine, qui est ouvert au public. Il nous a toujours impliqués, ma sœur et moi, dans la prise des grandes décisions, et surtout des projets à long terme. Je m’appuie sur sa longue expérience, qui m’inspire le plus grand respect.
Comment vous inscrivez-vous dans l’histoire de votre lignée?
Un bel héritage. Je me vois comme quelqu’un à qui il reviendra de faire vivre les traditions de notre famille, en adéquation, évidemment, avec notre époque. Notre devise: "Quo res cumque cadunt, stat semper linea recta" montre la voie: "De quelque côté que tombent les choses, la ligne reste toujours droite."
Connectez-vous pour lire la suite
Profitez gratuitement d'un nombre limité d'articles premium et d'une sélection de newsletters
Continuer
Un journalisme d’excellence, des contenus exclusifs, telle est la mission de Point de Vue. Chaque article que nous produisons est le fruit d’un travail méticuleux, d’une passion pour l’investigation et d’une volonté de vous apporter des perspectives uniques sur le monde et ses personnalités influentes. Source d’inspiration, notre magazine vous permet de rêver, de vous évader, de vous cultiver grâce à une équipe d’experts et de passionnés, soucieux de porter haut les couleurs de ce magazine qui a fêté ses 80 ans. Votre abonnement, votre confiance, nous permet de continuer cette quête d’excellence, d’envoyer nos journalistes sur le terrain, à la recherche des reportages et des exclusivités qui font la différence tout en garantissant l’indépendance et la qualité de nos écrits. En choisissant de nous rejoindre, vous entrez dans le cercle des amis de Point de Vue et nous vous en remercions. Plus que jamais nous avons à cœur de vous informer avec élégance et rigueur.