Prendre la parole seule, face à un parterre d’invités conscients de la dimension historique de l’événement… Tel est le rite de passage que vient de vivre la princesse des Asturies. Si cette épreuve initiatique peut revêtir bien d’autres formes selon les cours, il semble que la précocité soit de mise dans les royaumes du pourtour méditerranéen.
Des débuts plus ou moins précoces
La princesse Leonor s’inscrit en effet dans les pas de son père, Felipe, lequel prend pour la première fois la parole publiquement à l’âge de 13 ans, le 31 octobre 1981, lors de la remise du prix Prince des Asturies.
Difficile, en revanche, d’égaler le record du prince Albert II qui, dès l’âge de 6 ans, participe à l’inauguration de la nouvelle gare de Monaco. En cette journée de 1964, même si le prince Rainier III ne se tient pas loin de son fils, il le laisse accomplir seul les gestes symboliques de l’inauguration.
Les premiers pas officiels d’Élisabeth II ont, eux, eu lieu à l’adolescence. En 1943, la future reine passe en revue, dans la cour du château de Windsor, le régiment des grenadiers de la Garde dont elle a été nommée colonel en chef le 24 février de l’année précédente. Elle n’a que 16 ans.
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Dans les cours scandinaves, l’approche de la majorité constitue souvent une occasion idéale pour effectuer de tout premiers engagements en solo. Ainsi, alors qu’elle vient de célébrer ses 18 ans le 31 janvier 1956, la princesse Beatrix des Pays-Bas intègre, comme le prévoit la constitution, le Conseil d’État.
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Au même âge, la princesse héritière de Suède marque également les esprits en prononçant un discours à l’occasion de sa majorité, le 14 juillet 1995. Lors de cet instant ô combien solennel, la jeune femme se voit décerner les insignes de l’ordre du Séraphin et accorder un statut nouveau lui permettant de représenter son père sur la scène officielle.
Les téléspectateurs suédois avaient déjà pu admirer l’assurance et la maturité de la princesse Victoria trois ans plus tôt, alors qu’elle accordait sa première interview télévisée. Une séquence filmée le 13 juillet 1992 dans les jardins du château de Solliden, la résidence d’été de la famille royale.
Quant au prince héritier de Norvège, il détient sans doute le privilège de l’action la plus originale. Haakon n’a que 20 ans lorsqu’il allume la flamme des jeux Olympiques d’hiver, à Lillehammer, en 1994. Une fierté partagée par le royaume tout entier…
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