Comment s'est déroulé ce dîner d'État dans la galerie des Glaces ?
Très bien. Avec les autres chefs Anne-Sophie Pic et Yannick Alléno, nous étions en cuisine avec les équipes. À la fin du repas, nous avons pu rencontrer le roi Charles III, la reine Camilla, le président et de la République et la première dame. Nous avons échangé quelques mots durant cinq minutes. C'était une conversation très sympathique et chaleureuse. Ils nous ont remerciés pour la qualité du dîner. Cette entrevue restera un moment unique, mais cela est passé tellement vite !
Ont-ils eu un mot pour votre dessert en particulier ?
Il s'agissait plutôt d'une considération générale pour l'ensemble du repas. J'espère que tous les quatre ont apprécié le dessert Ispahan. J'ai vu les assiettes revenir plutôt vides donc c'était bon signe, mais je ne savais pas lesquelles étaient celles du souverain et de son épouse.
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Quelle était l'ambiance en cuisine durant toute la préparation du repas ?
C'est toujours galvanisant pour les équipes de préparer un dîner de cette importance. L'atmosphère était plutôt joyeuse et bon enfant, sans aucun stress négatif. Avec mon équipe, composée d'une vingtaine de pâtissiers, nous avons d'abord goûté le dessert tous ensemble, avant de lancer la préparation. Puis les choses se sont enchaînées comme c'était prévu, de manière fluide. J'estime qu'on ne peut faire de l'excellent travail uniquement dans une certaine forme de sérénité et c'était le cas hier soir au château de Versailles.
Que retiendrez-vous de cette expérience ?
Je suis très fier, tout comme l'ensemble des collaborateurs de la maison, d'avoir pu participer à ce dîner d'État. Sinon, je garderai en mémoire la beauté de Versailles, celle de la table et, bien sûr, de ce moment magique. C'est formidable que la France puisse offrir cela.
