Elle est arrivée de son palais de Holyrood, escortée par la Royal Company of Archers, pour une ouverture du Parlement à nulle autre pareille. En ce 28 juin 2019, accompagnée du prince Charles, duc de Rotheday, Élisabeth II, reine d'Écosse, fête les 20 ans de l'Assemblée d'Édimbourg, institution inaugurée par ses soins.
Devant elle, lorsqu'elle prend la parole, la couronne d'Écosse, portée sur un coussin par le duc de Hamilton, premier pair du royaume du Chardon.
"Nous chérissons le souvenir de ce jour glorieux où les nouveaux membres du Parlement se sont réunis dans la salle de l'Assemblée pour célébrer le premier Parlement écossais en trois cent ans. J'ai mentionné en d'autres occasions ma grande affection pour l'Écosse et les liens nombreux et heureux que j'entretiens avec ce merveilleux pays. C'est avec un grand plaisir qu'au fil des ans, j'ai vu l'Ecosse grandir et prospérer, et que je me suis trouvée auprès de vous à chaque étape de votre vie parlementaire, y compris dans les occasions historiques comme aujourd'hui."
Les applaudissements sont à la hauteur de l'émotion qui étreint l'assistance, dont certains députés élus en 1999. Chacun sait et se réjouit que la reine soit par sa mère de sang écossais, et par son aïeule Victoria viscéralement attachée à la terre des Highlands avec son domaine de Balmoral. Les Windsor, plus que jamais en ces heures d'incertitude et de Brexit, sont la meilleure arme contre les tentations indépendantistes de l'Écosse et le risque d'éclatement du Royaume-Uni.
Edward et Sophie de Wessex dans le coeur des Écossais
Tandis qu'Élisabeth II poursuit sa traditionnelle semaine à Holyrood avec la célébration dominicale à Canongate Kirk ou une cérémonie d'investiture de nouveaux membres écossais de l'empire britannique, le comte et la comtesse de Wessex accomplissent leur première visite à Forfar, dans les Lowlands. Car la reine a titré son dernier-né comte de Forfar pour ses 55 ans, le 10 mars dernier.

C'est peu dire que le couple princier reçoit un accueil enthousiaste, ce 1er juillet, dans la ville dont il porte le titre lorsqu'il séjourne en Écosse. Bain de foule, cornemuses et danses traditionnelles, tartan créé en l'honneur des princes, mais aussi un énorme câlin donné à la comtesse de Forfar par la petite Penny Anderson. Sans oublier un passage à l'église épiscopalienne St John, où fut confirmée une certaine Elizabeth Bowes-Lyon.

Le surlendemain, 3 juillet, il y a garden-party à Holyrood. Plus de huit mille Écossais sont reçus sur les pelouses du palais et voient arriver leur reine, entourée du prince Andrew, ici comte d'Inverness, de la princesse Anne et du comte et de la comtesse de Forfar.
Le soleil est au rendez-vous, tout comme la musique des Scots Guards, les Royal Scottish Pipers, une farandole de sandwichs gourmands, de petits gâteaux, de chocolats et des hectolitres de thé.

Le sourire, l'attention affectueuse de Sa Très Gracieuse Majesté font merveille auprès des hôtes de tout âge et de toute condition avec qui elle s'entretient quelques instants. Quand Élisabeth II est ici, parmi ses compatriotes gaéliques, c'est l'Écosse qui règne sur l'Angleterre. Une fierté, dont même les plus farouches indépendantistes auraient du mal à se priver.