Septembre 2021. The Sunday Times lâche une bombe : l’homme d’affaires saoudien Mahfouz Marei Mubarak bin Mahfouz a été décoré de l'ordre de l'Empire britannique contre un don de 1,5 million de livres sterling pour les œuvres caritatives du roi Charles III, alors prince de Galles. Trafic d’influence.
Tous les regards se tournent alors vers The Prince’s Foundation et son directeur, Michael Fawcett, un proche du prince Charles dont il a été longtemps le majordome, et qui connaît bien les rouages de la monarchie ayant débuté sa carrière comme valet de pied de la reine Élisabeth II en 1981. Le scandale est tel que Fawcett ne parvient pas à sauver sa tête ; il démissionne immédiatement. "Le prince de Galles n'a aucune connaissance des allégations promettant des décorations sur la base de dons à ses œuvres caritatives", affirme, de son côté, Clarence House.

Deux ans plus tard, qu’a donné l’enquête, ouverte en février 2022 ? Pas grand-chose, reconnaît Scotland Yard, qui a pourtant mis en place une cellule spéciale et consulté près de 200 documents, selon The Telegraph. Le 6 septembre 2022 – deux jours avant la mort de la reine –, la police a interrogé deux hommes susceptibles de livrer des informations sensibles et dont l’identité n’a pas été dévoilée. Le dossier a ensuite été transmis au procureur en novembre. Force est de constater qu’il est vide. Aucune charge n’a été retenue.

L’affaire est-elle classée ? Oui sauf "si de nouvelles informations ou preuves devaient apparaître et nécessiter une évaluation plus approfondie", précisent toutefois les enquêteurs. Reste à savoir si cet épilogue permettra à Michael Fawcett de reprendre du service, à Buckingham ou ailleurs.