Elle est là, seule au milieu de la foule, longue et fine silhouette en veste huilée, slim et bottes hautes. Ce samedi 13 mars en début d’après-midi, la duchesse de Cambridge se mêle aux Londoniens venus rendre hommage à Sarah Everard, une Britannique de 33 ans enlevée et assassinée alors qu’elle rentrait chez elle à pied après une soirée chez des amis.
Kate est venue déposer un bouquet de jonquilles de son jardin au côté des fleurs et des messages de soutien placés au pied des grilles du parc de Clapham Common. La police avait interdit les rassemblements en raison de la crise sanitaire, quelques heures après le passage de l’épouse du prince William, les forces de l’ordre disperseront les manifestants sans ménagement, provoquant la colère de l’opinion publique. Mais Kate, dit-on dans son entourage, "se souvient de ce qu’elle ressentait lorsqu’elle devait arpenter les rues de Londres une fois la nuit tombée" – c’était bien sûr avant son mariage. Elle tenait à montrer sa solidarité.
La jeune femme est filmée, discrète, recueillie, devant les milliers d’hommages anonymes rendus à Sarah à proximité du lieu de son enlèvement. Un geste fort, oui, mais qui arrive sans tapage, moins d’une semaine après la diffusion de l’interview du duc et de la duchesse de Sussex à la télévision américaine.
Kate est profondément blessée par Harry et Meghan
On dit la duchesse de Cambridge profondément meurtrie par la suspicion de racisme que les déclarations de Harry et Meghan ont jetée sur sa famille. Profondément solidaire, aussi, de son mari, très affecté par ses relations troublées avec son frère. Entre les deux hommes, l’incompréhension paraît aller chaque jour grandissant.
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Les fils de Charles et Diana se sont parlé au téléphone, révèle Gayle King, une journaliste vedette de la chaîne CBS, proche de Meghan, "Harry a également eu une conversation avec son père, ces conversations n’ont pas été fructueuses mais ils [le duc et la duchesse de Sussex] sont heureux qu’un dialogue ait commencé." Le couple, poursuit-elle, souhaiterait aujourd’hui "que les membres de la famille royale interviennent pour demander à la presse de stopper leurs articles injustes et faux à tonalité raciste".
Le duc de Cambridge craint que le contenu de ses échanges avec son cadet soit désormais rapporté de façon systématique aux médias américains. Des deux côtés, la méfiance s’installe.
Le fils aîné du prince Charles et son épouse, le 18 mars, lors de leur rencontre avec les équipes du service ambulancier de Newham, à l’est de Londres. © ABACA
Ces derniers jours, William et Kate sont apparus tendus, les traits tirés. Le 11 mars, ils ont visité l’école 21 de Stratford, à l’est de la capitale, le 18, ils ont rencontré les équipes du service ambulancier de Newham. Une source proche des deux jeunes gens les dit "déçus", Kate serait triste et blessée par le récit qu’a fait Meghan de leur relation, du différend qui les aurait opposées peu avant le mariage de celle-ci avec Harry – sans que l’on sache vraiment, aujourd’hui encore, laquelle aurait fait pleurer l’autre.
William, lui, est décrit comme ulcéré par les attaques dirigées contre son épouse. Appelés à régner un jour, forcément contraints par le devoir de réserve, de modération, inhérent à leur rôle au sein de la famille régnante, le duc et la duchesse de Cambridge se retrouvent aujourd’hui face à une tentation : celle de la riposte.
Comment réagir pour garder la tête haute ?
Le dimanche 14 mars, jour de la fête des Mères en Grande-Bretagne, le palais de Kensington a rendu publiques les cartes dessinées par leurs enfants, le prince George, 7 ans, la princesse Charlotte, 5 ans, et le prince Louis, 2 ans, pour Diana, la grand-mère qu’ils n’ont jamais connue mais qui "manque tant à papa". "Je t’aime et je pense à toi", écrit l’aîné.
"William montre clairement qu’il ne laissera pas Harry se servir du nom de Diana comme d’une arme, commente le chroniqueur royal Richard Kay dans le quotidien Daily Mail. Il reprend possession du souvenir de la princesse, pas seulement pour lui-même, mais aussi pour ses propres enfants."
La famille de Cambridge au théâtre le 11 décembre 2020. © ABACA
Le duc de Cambridge n’a pas l’habitude d’exprimer ses émotions en public, le chagrin, chez lui, est silencieux. Mais face aux déclarations récurrentes de son cadet, toujours prompt à convoquer l’héritage moral de la princesse de Galles, les mots pleins de tendresse de George, Louis et Charlotte viennent rappeler au monde que le duc de Sussex n’est pas le seul gardien de la mémoire de mummy…
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