Leur entrée est spectaculaire. Lui en smoking, médailles apparentes sur la poitrine aux côtés du traditionnel "poppy", le coquelicot symbole de la Grande Guerre ; elle dans une incroyable robe rouge dessinée par Wes Gordon pour Carolina Herrera. Ce mercredi 10 novembre 2021, lors du gala annuel organisé par l’Intrepid Museum de New York en faveur des vétérans américains, les Sussex créent l’événement.
Invité à prononcer un discours, le prince Harry monte à la tribune sous le regard attendri de Meghan — "Je suis toujours très fière de mon mari", glisse-t-elle à un participant. Le fils cadet du prince Charles, qui a servi dix ans dans l’armée britannique, est à son aise, visiblement heureux de retrouver un monde dont il maîtrise parfaitement les codes et où il est resté très populaire. "Mon expérience dans l’armée a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui", lance-t-il à l’assistance.
Au premier rang, Jon Bon Jovi opine du chef. Le chanteur s’est distingué en février 2020 en enregistrant un titre pour la fondation des Invictus Games, créés par Harry. "Rien n’est plus précieux à mes yeux que le temps passé avec les soldats de mon régiment dans un abri anti-obus, poursuit le duc de Sussex. Ces moments où nous mangions notre ration à l’arrière d’un tank, où nous survolions un territoire en mission en sachant que ceux à terre étaient en sécurité, où nous nous faisions rire les uns les autres dans les moments où nous en avions vraiment besoin."

Déchu de ses titres militaires honorifiques depuis son retrait de la famille royale, — notamment celui de capitaine général des Royal Marines hérité de son grand-père Philip d’Édimbourg —, le prince Harry ne manque jamais une occasion de rendre hommage aux forces armées, aux militaires tombés au champ d’honneur, aux blessés de guerre et à leurs familles.
En 2020, à la même époque, le duc et la duchesse s’étaient rendus au cimetière national de Los Angeles pour s’y recueillir. Un geste privé, sur fond de nouvelles tensions familiales : la couronne de fleurs adressée à Londres par leurs soins pour les cérémonies du 11 novembre n’ayant pas été déposée au pied du cénotaphe où se réunit chaque année les Windsor. Simple oubli ou volonté assumée d’écarter Harry et Meghan des commémorations ?
D’autres querelles, depuis, ont contribué à détacher un peu plus les Sussex de leur vie passée. Un déchirement pour Harry à en croire certains observateurs. "Je vis aux États-Unis depuis près de deux ans maintenant, a poursuivi le duc de Sussex. Je dois dire que, témoin de votre soutien à tous ceux qui se mettent en danger pour défendre nos libertés, je trouve cela remarquable. Cela me rappelle la profonde vénération que nous, Britanniques, avons pour notre armée."

Aussi glamour soit-elle, l’apparition du couple n’aura pas convaincu leurs détracteurs. Le fait que Meghan porte un coquelicot sur une robe rouge — et non sur du noir — a fait grincer bien des dents à Londres… Mais surtout, la duchesse de Sussex doit affronter une nouvelle polémique.
Alors qu’elle avait gagné son bras de fer juridique contre le Mail On Sunday, accusé d’avoir publié une lettre destinée à son père, Thomas Markle, les révélations de l’ancien directeur de la communication des Sussex, Jason Knauf, sèment le doute. Emails à l’appui, l’ex-collaborateur aurait apporté la preuve de la "duplicité" de la duchesse, consciente que son courrier serait repris. Selon le Daily Mail, Meghan Markle aurait même choisi ses mots avec une attention toute particulière pour paraître à son avantage aux yeux de l’opinion publique.
Autre faille dans la défense de Meghan, arc-boutée sur le respect de sa vie privée : le fait qu’elle aurait bien communiqué avec les auteurs de la biographie Finding Freedom, Omid Scobie et Carolyn Durand. Autant de "mensonges" qui entachent plus que jamais sa crédibilité …