En 2021, quelques mois seulement avant son décès, la reine Élisabeth II était aperçue seule au volant de sa Jaguar Break, à Sandringham. Une image qui avait à l'époque rassuré les Britanniques, alors que la souveraine de 95 ans avait été forcée au repos par ses médecins. Car tout au long de sa vie, Élisabeth II a toujours conduit elle-même ses voitures – du moins dans l'intimité –, avec une prédilection pour les modèles du groupe Jaguar Land Rover (JLR) qui a décidé de lui rendre hommage.
Du 17 au 20 octobre 2024, dix modèles de Land Rover, Defender et de Range Rover ont été présentés pour la toute première fois lors d’une exposition historique sur la place mythique du Rockefeller Center de New York. Des véhicules partageant tous des liens étroits avec la famille royale, qu’ils aient été utilisés à des fins officielles ou dans la sphère privée. Pendant trois jours, les passionnés ont pu en découvrir davantage sur l’histoire, les caractéristiques et l’entretien de chacun des véhicules, construits sous le règne d’Élisabeth II, à partir des années 1950 et jusqu'aux années 2000.


Pendant plus de 70 ans, la "flotte" d'Élisabeth II l'a emmenée à travers le monde. Parmi ces belles mécaniques figure un Land Rover Series I State Review datant de 1954, un modèle qui a accompagné la reine et le prince Philip lors de leur première tournée de six mois dans le Commonwealth en 1954, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Élisabeth II et l’automobile : UNE longue histoire d’amour
Dès son enfance, Élisabeth II se prend de passion pour le monde de l’automobile. Petite, elle reçoit une voiturette pour enfants, une réplique de la C4 Citroën munie d'un moteur électrique. Un jouet qui sera plus tard transmis à son fils, le désormais roi Charles III. Pour ses 18 ans, la jeune femme reçoit de son père, le roi George VI, une Daimler DB18. Une marque pour laquelle elle porte une profonde affection, mais qui perdra de sa superbe quelques années plus tard, après une sombre affaire de fraude fiscale.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors âgée d’une petite vingtaine d’années, la future reine se porte volontaire comme ambulancière dans l’Auxiliary Territorial Service, une mission qui lui permet de se former à la mécanique. Elle apprend alors à réparer un moteur et changer une roue
Puis, en vieillissant, la reine Élisabeth II jette finalement son dévolu sur les voitures tout-terrain. D’où sa passion pour la maison Jaguar Land Rover. Son bolide préféré ? Une Range Rover datant de 2009, dans laquelle la souveraine a été photographiée à de nombreuses reprises, facilement reconnaissable à sa mascotte de labrador ornant le capot. Mais il ne s'agissait pas du seul véhicule personnel de la souveraine : elle possédait aussi un Defender vert foncé, couleur qu'elle a personnellement choisie, utilisé dans les domaines de Sandringham et Balmoral. Un véhicule idéal pour les activités royales, notamment pour assister aux courses de chevaux ou se rendre à la chasse et la pêche.


Élisabeth II, “une conductrice naturelle”
L’exposition a également permis de découvrir des anecdotes jusqu’alors inconnues sur la souveraine. Selon Michael Bishop, historien et expert des relations publiques de JLR, la reine Élisabeth II était une "conductrice naturelle". "Elle nous a demandé de fabriquer un ensemble de barres pour maintenir ses corgis à l'arrière du break familial Land Rover Series IIA de 1966 et nous avons créé un ensemble en bois personnalisé", raconte-t-il dans les colonnes de Town and Country. Cette fonctionnalité originale a, par la suite, été proposée aux autres modèles de la marque.
