Il n’était pas revenu sur les lieux depuis la disparition d’Élisabeth II. Dimanche 23 octobre 2022, le roi Charles III s’est rendu aux écuries royales installées à Sandringham. Propriétaire du haras depuis la mort de sa mère, le souverain a inspecté les quatorze chevaux proposés à la vente par l’étude Tattersalls le 27 octobre. Soit plus d’un tiers des 37 étalons hérités de la défunte reine. Quatre jours plus tard, les enchères ont parlé avec un total de 1.070.500 livres sterling (1.220.922 euros) ! Just Fine, l’étalon star des Windsor, a rapporté à lui seul 300.000 livres sterling (342.146 euros).

Le montant de la vente permettra sans doute d’équilibrer les comptes de l’année en cours. D’après le magazine Forbes, les frais d’entretien annuels des écuries royales s’élèvent à un million de livres sterling. Certes au cours de sa longue carrière d’éleveur, Élisabeth II a gagné près de 8.700.000 livres sterling. Mais ces bénéfices ne couvraient pas les charges.

Le nouveau roi Charles III souhaiterait-il fermer les écuries royales ? Pas le moins du monde. D’autant plus que son épouse, la reine Camilla, se passionne pour les courses. Selon Jimmy George, porte-parole de Tattersalls, cette vente est une décision de gestion : "Il n’y a rien qui sorte de l’ordinaire. Chaque année, la famille royale vend des chevaux. La reine avait ses propres poulinières, elle les élevait et les vendait. On ne peut pas toutes les garder."
Une chose est certaine : Charles III cherche à réduire la facture, d’autant que le coût des écuries dépend de ses finances privées. Officiellement, sa reprise des Royal Studs ne signe pas la fin de leur histoire, mais bien le commencement d’un nouveau chapitre. Or et pourpre, les couleurs royales britanniques devraient encore triompher sur les champs de courses.