"La Terre ne nous appartient pas. Nous appartenons à la Terre." Sous le regard captivé de Al Gore, l’ancien vice-président américain, par ailleurs ardent défenseur de la cause climatique, et du président brésilien Lula, Charles III est donc monté à la tribune de la COP28 pour prononcer son discours ce vendredi 1er décembre. C’est d’ailleurs un honneur rare que le roi ait été invité à s'adresser aux dirigeants du monde en tant que l'un des trois orateurs d'ouverture de ce sommet.

Mais in fine presque normal pour lui qui a fait depuis des décennies de la question climatique et environnementale l’un de ses chevaux de bataille majeurs. Il a appelé à Dubaï à faire de cette 28e conférence de l'ONU un tournant digne de l'accord de Paris pour accélérer l'action climatique, alors que les pays commencent deux semaines de négociations féroces sur le pétrole, le gaz et le charbon.
Un discours d'ouverture enthousiaste et remarqué
Vibrant et inspiré, le chef de la maison Windsor – dont c'est la première présence à une COP en tant que souverain – a rappelé à tous que "les records sont brisés si souvent que nous devenons insensibles à ce qu'ils nous disent", avertissant que le temps pressait pour sauver notre planète. "Je prie de tout mon cœur pour que la COP28 soit un autre tournant crucial vers une véritable action transformationnelle à un moment où, déjà, comme les scientifiques le préviennent depuis si longtemps, nous constatons que des points de bascule alarmants sont atteints."
Puis Charles III a égrené les récentes catastrophes : les cyclones qui ont dévasté les îles vulnérables dont Vanuatu, les inondations en Inde, au Bangladesh et au Pakistan, ou les incendies records des États-Unis et en Grèce. Armé de son bâton de pèlerin, il a également prié pour une réforme de la finance mondiale en faveur de la transition énergétique.

Comme lui, plus de 140 chefs d'États vont se succéder ces prochains jours à la tribune de cette COP28 pour, espérons-le, apporter de l’espoir et de véritables engagements face à une menace climatique et environnementale si réelle. Rappelons que Charles III est arrivé aux Émirats arabes unis ce jeudi 30 novembre, assurant quelques engagements officiels en marge du sommet. Le souverain a en effet notamment rencontré l’émir d’Abu Dhabi, le président du Nigeria et la baronne Scotland d’Asthal, secrétaire générale du Commonwealth. Des échanges non dénués d’intérêt pour lui qui cherche encore et toujours à préserver cet environnement cher à son cœur.

