Un détour qui vaut toutes les déclarations. En visite à Londres pour assister à un sommet sur l'avenir de la sécurité européenne en marge de la guerre en Ukraine ce 2 mars, le président Volodymyr Zelensky s'est rendu dans le Norfolk en fin d'après-midi. Objectif ? Rencontrer le roi à Sandringham, la résidence secondaire de Charles III, là où il se repose pratiquement tous les week-ends et où il passe également l'essentiel de son temps depuis le début de son combat contre le cancer.


À la suite du fiasco de sa rencontre avec Donald Trump et J. D. Vance à Washington, l'escalade verbale dans le bureau ovale, devant les caméras du monde entier, ayant eu pour conséquence le départ en trombe du président ukrainien, Volodymyr Zelensky a pu trouver du soutien auprès de Charles III. Même si la rencontre a sans doute été organisée par Downing Street, il va sans dire que l'image du président en guerre serrant la main du souverain est un véritable symbole.

Trouvant un "refuge diplomatique" dans le pays du Brexit, c'est toujours en tenue de "combat", pull et pantalon noirs que le chef de guerre s'est présenté devant Charles III, devant un chaleureux feu de cheminée. Une image qui tranche avec les remarques peu flatteuses de Donald Trump et de certains journalistes sur la tenue jugée trop décontractée de Volodymyr Zelensky devant le président américain. Dans la campagne anglaise, point de formalisme. Il y a quelques jours, le roi avait invité le président républicain à venir lui rendre visite à Balmoral en Écosse dans les mois à venir, avant une visite d'État à Londres, la seconde pour Donald Trump qui avait déjà rencontré la reine Élisabeth II en 2019. Pris entre deux feux, le roi montre ainsi qu'il ne prend pas parti mais calme le jeu. Le "soft power" de la monarchie britannique est en marche.
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