Le repos ne semble pas au programme estival de Charles III. Après une visite de deux jours dans les îles anglo-normandes et l’ouverture, la veille, du Parlement, le souverain de 75 ans a tenu à saluer la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement présents au palais de Blenheim, dans l’Oxfordshire, pour le quatrième sommet de la communauté politique européenne (CPE) le 18 juillet 2024. Le choix de ce lieu historique, résidence des ducs de Marlborough depuis le XVIIIe siècle, ne doit rien au hasard. C’est entre ces murs que l’un des plus ardents avocats de la pacification de l’Europe a vu le jour, Sir Winston Churchill.
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Créée à l’initiative du président français Emmanuel Macron en 2022, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, la CPE rassemble 47 pays du Vieux Continent, qu’ils soient membres ou non de l’Union européenne. La rencontre, organisée pour la première fois par le Royaume-Uni, a permis aux dirigeants d’aborder les sujets de la sécurité énergétique, la crise migratoire et le conflit ukrainien.
C’est à l’occasion de la réception donnée à l’issue de la journée de négociations que le roi Charles fait son arrivée dans la cour du palais de Blenheim à l’arrière d’une Audi électrique. L’époux de la reine Camilla est accueilli par son nouveau Premier ministre, Sir Keir Starmer. Les deux hommes traversent ensemble les salons richement décorés qui les séparent de la monumentale bibliothèque longue de 56 mètres où les attendent les dirigeants européens.
Charles III, un soutien indéfectible du peuple ukrainien
Entouré des 10.000 ouvrages qui y sont conservés, le roi salue ses invités, parmi lesquels le chancelier allemand Olaf Scholz, la Première ministre danoise Mette Frederiksen ou encore le ministre d’État monégasque Pierre Dartout. Charles III retrouve des visages plus familiers que d’autres, comme Emmanuel Macron, avec qui il échange une chaleureuse poignée de main. Même bonhomie avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue albanais, Edi Rama. Peut-être s'enquiert-il de son lointain cousin, le roi Philippe de Belgique, auprès d’Alexander de Croo ? Le père du prince William prend le temps d’échanger avec chaque dirigeant et déploie tout le charme de la monarchie britannique pour clore une journée d’intenses négociations.
Invité d’honneur du sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a droit à une audience privée avec le souverain dans le grand cabinet du palais. Durant l’entretien, le président tient à remercier la famille royale pour son aide au peuple ukrainien ainsi que "l’attention portée aux Ukrainiens réfugiés au Royaume-Uni". Charles III a, à de multiples occasions, affiché un soutien indéfectible à ce pays d’Europe de l’Est. Le roi s’est rendu, au début de la guerre, à la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie pour rencontrer des déplacés. Le 24 février dernier, pour marquer les deux ans du conflit, le monarque était sorti de sa réserve et avait publié un communiqué dans lequel il saluait la "détermination et la force des Ukrainiens".
En grande forme tout au long de la soirée, Charles continue cependant de suivre son traitement contre le cancer. Une bataille qui ne semble pas ralentir le roi. Le palais de Buckingham a confirmé, cette semaine, la prochaine tournée océanique du couple royal, prévue pour octobre. Au programme, une escale en Australie, la première depuis son accession au trône de ce pays, avant de présider le 27e sommet du Commonwealth aux Samoa.
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