Depuis l’annonce du décès d’Élisabeth II, le 8 septembre 2022, les phases de l’opération "London Bridge" se succèdent avec une régularité mathématique. L'horaire est strictement respecté et il ne manque pas un seul bouton de guêtre ! Il est vrai que les funérailles de la reine ont été minutieusement préparées depuis des décennies. Elle-même, en vertu du protocole royal, a eu son mot à dire sur le programme prévu. On se souvient d’ailleurs que Queen Mum prenait un plaisir certain à assister aux préparatifs de ses propres obsèques et à donner son avis sur tel ou tel point du cérémonial.

Tout doit donc être parfait mercredi 14 septembre lorsque le cercueil, arrivé d'Écosse, quittera le palais de Buckingham pour cheminer par Queen’s Garden, le Mall, Horse Guards Arch, Whitehall, Parliament Street, Parliament Square et New Palace Yard jusqu’à Westminster Hall, le plus vieil édifice de la capitale, bâti à la fin du XIe siècle par Guillaume II le Roux, le fils du Conquérant.
Aussi, ce matin du 13 septembre vers 4h, les Londoniens qui s'étaient levés avant les aurores ont-ils pu assister à un spectacle presque irréel : des milliers de soldats en uniforme de cérémonie s'étaient déployés dans les rues de la capitale. Pour cette opération massive, le coeur de Londres avait été fermé à la circulation.

Un cercueil factice avait été placé sur un affût de canon. Tiré par sept chevaux noirs de la King’s Troop Royal Horse Artillery, le char funèbre a parcouru au pas lent le trajet prévu, allant de Buckingham à Westminster.


Des "figurants" remplaçaient le roi Charles III ainsi que les membres de la famille royale et les officiers des maisons de la reine et du roi qui, demain, marcheront derrière le cercueil. Décidément, les Britanniques ne laissent rien au hasard !
