Il y a un an tout juste, le prince Albert II était à Paris pour célébrer le centenaire de la disparition de son trisaïeul Albert Ier à l’occasion d’un séjour riche en événements qui s’était achevé par un hommage rendu à l’Unesco par Erik Orsenna. Cette semaine, le souverain est de retour dans l’enceinte de l’Unesco pour saluer cette fois la mémoire d’Yves Coppens, le célèbre paléontologue disparu l’an passé et dont les liens avec la Principauté se sont consolidés lorsqu’il fut nommé Président du Comité Scientifique International du Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco.
L’Unesco aux couleurs de Monaco
Dans la vaste Salle II du bâtiment emblématique imaginé par le trio d’architectes Zehrfuss, Breuer & Nervi, les minces voiles de béton plissé sont éclairés de blanc et de rouge en l’honneur du pays hôte du symposium. Anne-Marie Boisbouvier, ambassadrice déléguée permanente de Monaco auprès de l’Unesco est d’ailleurs la première à prendre la parole alors que le prince Albert prend place au premier rang de l’assemblée. La diplomate salue en Yves Coppens "un grand ami de la Principauté de Monaco". Elle souligne aussi l’émotion de l’instant liée à la présence de Martine et Quentin Coppens, épouse et fils du découvreur de Lucy dont les recherches ont stimulé l’imagination bien au-delà du cercle des scientifiques et généré bien des vocations.

Dans son allocution, le souverain évoque à son tour la création, il y a une vingtaine d’années, du Comité Scientifique international au sein du Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco. "Au fil des années, le comité a connu une expansion significative, a-t-il rappelé. Une collaboration étroite s'est illustrée par des réunions régulières, les visites du Professeur Coppens en Principauté, des conférences publiques éclairantes et un soutien de première importance lors de la conception initiale de la scénographie muséale. Par-delà les réalisations professionnelles, il m’apparaît primordial de souligner le développement d'un lien empreint d'amitié et la promotion d'un échange scientifique et culturel, mutuellement enrichissant qui a toujours caractérisé cette collaboration exceptionnelle."

Dans la foulée de cet hommage, le souverain s’est rendu au Pavillon Ledoyen où avait lieu une vente aux enchères de grands vins au profit de l’association du célèbre chef Yannick Alléno, portant le nom de son fils Antoine, qui a perdu la vie dans un accident de deux-roues en 2022.

Puis en début de soirée, le prince gagnait le Cercle de l’Union Interalliée pour assister à une réception du Cercle MBC célébrant l’amitié franco-monégasque et recevoir le prix de la Transition Écologique de la revue Politique Internationale. "Aujourd’hui, nous sommes confrontés à cette interrogation essentielle, a-t-il lancé : comment garantir la pérennité et la diversité du monde que nous connaissons, pour le transmettre aux générations futures ? État engagé en faveur du développement durable, Monaco est une terre d'accueil naturelle pour les Institutions internationales dédiées à la science et à la protection de l'environnement […] Notre engagement doit être total et à la hauteur de nos responsabilités vis-à-vis de nos enfants, afin de leur transmettre un avenir viable et durable, une terre en paix."
