Point de Vue : Monseigneur, Madame, toutes nos félicitations ! Est-ce indiscret de vous demander comment s’est passée la demande en mariage ?
Louis de Luxembourg : C’était dans le sud-ouest de la France, entre Lourdes et Biarritz. Nous étions en voiture. Nous sommes passés dans un village avec une vue absolument incroyable sur les Pyrénées. Il y avait une petite église, à l’écart. Je me souviens du soleil couchant. C’était très romantique. Nous sommes entrés dans l’église et j’ai mis un genou au sol. J’ai dit à Scarlett : "N’aie pas peur." Et j’ai fait ma demande… En réalité, je l’ai faite deux fois ! Car sous le coup de l’émotion, elle n’avait pas dit "oui". J’ai donc demandé sa main une seconde fois pour entendre ce "oui".
Scarlett-Lauren Sirgue : Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il le fasse à ce moment-là. Nous parlions de l’avenir bien sûr… Mais il a été très discret, je ne me doutais de rien.
Louis de Luxembourg : Nous avons repris la route jusqu’à Biarritz où nous attendaient mes parents, et on a ouvert le champagne tous les quatre! Ils ont été les premiers à partager notre bonheur… Même si j’avais déjà demandé la permission à mon père, en tant que chef de famille, ainsi qu’au père de Scarlett et à mes enfants [le prince Gabriel, 15 ans, et le prince Noah, 13 ans].
Justement, Monseigneur, comment ont réagi vos fils ?
Louis de Luxembourg : Je voulais les associer à chaque étape. Que ce soit le choix de la bague, la demande en mariage… Je ne voulais pas qu’ils se sentent mis de côté, car bien sûr ils occupent la plus grande place dans notre cœur. Ils sont les fondamentaux de la famille que nous sommes en train de construire.
Scarlett-Lauren Sirgue : Ils t’ont très bien conseillé dans le choix de la bague !

Madame, les lecteurs vous découvrent. Peut-on vous demander de nous en dire un peu plus sur vous ?
Scarlett-Lauren Sirgue : C’est difficile de parler de soi, mais je veux bien essayer… Je suis née à Bordeaux, mes parents se sont installés là-bas à la naissance de ma sœur aînée. Ils aimaient beaucoup le cap Ferret et voulaient que nous vivions au grand air. J’ai grandi dans une famille aimante avec des parents très proches l’un de l’autre. Tous deux étaient avocats, et ce sont eux qui m’ont donné envie de faire ce métier. Les voir plaider me fascinait. Mon père m’a appris à prendre la vie avec philosophie. Ma mère, qui nous a quittés en mars dernier, était notre pilier. C’est grâce à elle que je sais garder mon calme en toutes circonstances. Cela m’aide beaucoup à traverser la difficulté de son départ. Elle était très humaine et bienveillante, pour moi c’était une femme extraordinaire.
Que dire de plus ? Au-delà de mon métier d’avocate, je suis aussi passionnée par la couture – je suis en train de créer ma première collection – et par la musique. J’ai fait le conservatoire de piano, il y avait toujours de la musique à la maison, notamment cubaine… Ce qui nous a aussi rapprochés avec Louis qui a un vrai côté latin.
Louis de Luxembourg : Eh oui, le sang cubain, c’est la joie de vivre.
Quels souvenirs gardez-vous de votre première rencontre ?
Scarlett-Lauren Sirgue : Nous nous sommes rencontrés à l’anniversaire d’une cousine de Louis, Astrid, au Liechtenstein. C’était une soirée déguisée sur le thème de l’espace. J’étais déguisée en soleil…
Louis de Luxembourg : Moi, en hibou ! Je sais : ça n’a aucun rapport. Mais les étoiles, la nuit, les hiboux… [Il rit].
Scarlett-Lauren Sirgue : Je suis contente d’avoir enfin une explication sur ce choix étonnant ! Je me souviens de la première fois où j’ai vu Louis. J’étais en pleine conversation avec des amis. Et puis on s’est retrouvé assis l’un à côté de l’autre; nous avons commencé à discuter. Mais là où j’ai ressenti quelque chose, c’est quand la musique s’est arrêtée à cause d’un problème technique. Louis s’est approché, il a mis de la musique sur son portable, rien que pour nous deux et nous avons dansé ensemble.
Louis de Luxembourg : De mon côté, je ne pouvais pas ne plus la revoir !
Scarlett-Lauren Sirgue : Louis vivait à Londres à cette époque, moi je vivais à Paris. Je suis venue un week-end voir ma sœur qui s’était installée à Londres. Nous nous sommes revus pour un dîner au cours duquel Louis m’a annoncé qu’il comptait s’installer à Paris.

Quelles qualités de l’autre vous ont immédiatement plu ?
Louis de Luxembourg : C’est la douceur de Scarlett qui m’a tout de suite séduit, son authenticité également. Et puis son regard sur ce qui l’entoure. Ce sont des qualités qui me bouleversent. Elle a une véritable ouverture au monde, à la culture et aux autres.
Scarlett-Lauren Sirgue : Personnellement, j’ai été séduite par sa force et sa sensibilité. Sa détermination m’impressionne. Louis, mieux que personne, sait avancer dans l’adversité. Pardonnez-moi l’expression, mais il n’y en a pas d’autre : il assure ! Et malgré tout, il est très sensible aux choses qui l’entourent. Louis n’est jamais dans le jugement… Quand nous nous sommes rencontrés, j’ai eu l’impression que nous nous connaissions depuis toujours.
Louis de Luxembourg : C’est vrai. Tout a été tellement naturel. Avec Scarlett, j’ai découvert que je pouvais être moi-même et j’en ai été le premier surpris. Je n’avais pas à prétendre, à chercher à me construire un personnage.
Madame, entrer dans une famille royale n’est pas commun. Comment envisagez-vous ce nouveau chapitre ?
Scarlett-Lauren Sirgue : Pour moi, c’est bien sûr le respect des traditions, de grands principes auxquels on adhère et qu’on se doit de promouvoir. Cela inclut le soutien aux plus défavorisés, aux plus fragiles. L’entraide finalement. Je dois aussi dire que LL. AA.RR. le grand-duc et la grande-duchesse, les parents de Louis, sont d’une très grande bienveillance. Ils sont présents à nos côtés. Ce nouveau chapitre, comme vous l’appelez, je l’envisage avec sérénité.
Vous évoquez, Madame, l’aide aux plus fragiles, l’entraide. Ce sont des engagements que vous aurez à cœur de porter en tant que princesse ?
Scarlett-Lauren Sirgue : Vous savez, j’ai étudié le droit pour venir en aide aux autres. Très tôt, ce qui m’intéressait dans mes études, puis dans l’exercice de mon métier d’avocate, c’était le droit de la famille. Notamment lors d’affaires difficiles avec des cas de maltraitance d’enfants ou de violence conjugale. Je peux passer des nuits entières sur ce type de dossiers. Aujourd’hui, je me suis spécialisée dans les dommages corporels. L’aide aux plus fragiles, c’est déjà ce que je fais au quotidien, je crois, comme le font beaucoup d’avocats.

Qu’appréciez-vous au Luxembourg ?
Scarlett-Lauren Sirgue : Ce fut une découverte ! Je connaissais très...
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