La foule des grands jours se masse le long des barrières disposées sur la place du palais d’Amalienborg. Malgré la pluie qui tombe par intermittence sur Copenhague, ce 1er juillet, les Danois ont répondu présent par milliers pour le premier Grand Départ du Tour de France dans le pays. Parmi eux, Frederik de Danemark, casquette bleue sur la tête et coupe-vent vert.
Le prince héritier, porte-bonheur du premier maillot jaune ?
Aux côtés de son secrétaire particulier, Morten Roland Hansen, il est des plus enthousiastes. Le prince héritier applaudit et immortalise avec son smartphone le passage des coureurs devant sa résidence. Lorsque le Néerlandais Mathieu van der Poel – petit-fils de Raymond Poulidor –, s’apprête à passer devant lui, le prince héritier glisse quelques mots à Morten Roland Hansen avant de filmer la scène, le sourire aux lèvres.

Il est enchanté d’accueillir enfin cette 109e édition dans son royaume, qui a pour l’occasion revêtu les couleurs du Tour. Le départ le plus septentrional de l’histoire de l’épreuve avait dû être repoussé d’un an en raison de la Covid-19. Si les coureurs défilent à vive allure, ces moments se gravent à jamais dans sa mémoire. Le prince Frederik encourage notamment l’ancien champion du monde, le Danois Mads Pedersen. Il le connaît bien puisqu’avec lui, l’ex-professionnel Rolf Sørensen et le journaliste Dennis Ritter, il a reconnu les 13 kilomètres de ce contre-la-montre inaugural dans les rues de Copenhague, en mai dernier.

Tandis que les derniers coureurs franchissent un à un la ligne d’arrivée devant l’imposante mairie de la ville, Frederik de Danemark se prépare à monter sur le podium pour féliciter le vainqueur du jour et premier leader, le Belge Yves Lampaert. Si l’interaction entre les deux hommes est limitée, protocole sanitaire oblige, ils se sont déjà croisés lors de la venue du prince à l’hôtel de sa formation, la Quick-Step Alpha Vinyl Team. A-t-il porté chance à Yves Lampaert ?
Voir cette publication sur Instagram"C’est une bonne question, il faut lui demander", lance en souriant le prince Frederik. "J’étais justement très content d’avoir rendu visite à cette équipe qui compte le plus de Danois – ils sont trois. J’ai eu la possibilité de saluer Yves Lampaert mais aussi Fabio Jakobsen. On se sent un peu plus proche d’eux", ajoute-t-il.
"C’est splendide de voir comment les Danois ont adopté cet événement"
Le prince héritier a parcouru, samedi 2 juillet, les soixante-dix derniers kilomètres de la deuxième étape, partie à la mi-journée de Roskilde – commune où reposent ses ancêtres – dans la voiture rouge du directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. Alors que les coureurs viennent de franchir le pont du Grand Belt sous un ciel radieux et se rapprochent à grande vitesse de cette commune du centre du pays, Frederik de Danemark, positionné au plus près de l’arrivée, fixe d’un œil attentif l’écran de télévision installé tout près de lui.

La clameur de la foule se fait de plus en plus forte et le voilà qui se tient prêt pour le sprint massif, remporté par le Néerlandais Fabio Jakobsen. Se rapprochant des barrières de sécurité, il applaudit les cyclistes qui franchissent la ligne et salue les spectateurs qui l’appellent de l’autre côté de la route. "Aujourd’hui, c’était quelque chose de spécial, avec cette première étape en ligne de 200 kilomètres. Cela a dépassé mes attentes", nous confie le fils aîné de Margrethe II. "On rêvait de ce scénario avec ce temps parfait. La compétition est vraiment magnifique, surtout les vues aériennes ! C’était vraiment le grand jour", poursuit-il.

Impliqué dans l’organisation du Grand Départ, le prince se réjouit de l’accueil réservé par ses concitoyens à la course. "C’est splendide de voir comment les spectateurs, les Danois, ont vraiment adopté cet événement, beaucoup plus que je ne pouvais le rêver. Il y a eu bien évidemment quelques drapeaux tricolores aussi, côte à côte avec le Dannebrog, qui est le nom de notre drapeau. J’étais très fier", déclare-t-il.

Déjà, sa présence à la présentation des coureurs du Tour de France, mercredi 29 juin, a constitué le premier temps fort des festivités du Grand Départ à Copenhague. Des milliers de spectateurs ont investi cette après-midi-là les allées des jardins de Tivoli, le grand parc d’attractions de la capitale danoise, et les abords de la scène sur laquelle ont défilé une par une les vingt-deux équipes en compétition.

Dès qu’un Danois apparaissait devant elle, la foule s’époumonait, scandant son nom et l’acclamant telle une véritable star de rock. Un moment de communion qui a "épaté" le prince héritier et posé les prémices d’un immense succès populaire, de la capitale danoise à Sønderborg, ultime étape dans le royaume, ce 3 juillet. Avant de sillonner à nouveau les routes de France jusqu’aux Champs-Élysées.
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