Philippe et Mathilde de Belgique, ode à la Grèce

Voilà une image que nous n’avions pas vue depuis octobre 2019 et la venue du couple souverain au Luxembourg ! Ce lundi 2 mai, Philippe et Mathilde de Belgique s’apprêtent à partir pour leur première visite d’État post-­crise sanitaire. Ils reçoivent les honneurs militaires sur le tarmac de l’aéroport militaire de Melsbroek avant de s’envoler pour la Grèce. Placé sous le signe de l’amitié et de la coopération européenne, ce voyage de trois jours, deux fois reporté, en raison de la pandémie, puis de la guerre en Ukraine, marque leur grand retour sur la scène internationale.

Qu’importe le ciel capricieux, sitôt arrivés à Athènes, le roi et la reine débutent leur programme par un dépôt de gerbe solennel sur la tombe du Soldat inconnu. De son côté, Mathilde de Belgique se rend dans un centre de l’ONG The Smile of the Child – qui lutte, entre autres, contre la pauvreté infantile –, à la rencontre de jeunes bénéficiaires de l’association. L’image à retenir de cette première journée est celle du dîner d’État, donné en l’honneur des souverains belges par la présidente grecque, Katerina Sakellaropoulou et son compagnon, Pavlos Kotsonis. La reine Mathilde a revêtu pour l’occasion une robe de tulle brodée de motifs floraux et agrémentée d’une cape. Un choix hautement diplomatique, puisque ce modèle, d’inspiration antique, est l’œuvre du créateur grec Christos Costarellos. De quoi séduire la presse grecque qui notera le lendemain que "Mathilde est l’une des personnalités royales les mieux habillées et elle le prouve durant sa visite dans notre pays".

À l’heure des toasts, le roi rappelle les liens particuliers unissant la Belgique à la Grèce, qui fut une monarchie jusqu’en 1973. "Aujourd’hui, vous êtes, avec nous les Belges, parmi les plus convaincus des Européens. Nous savons que nous pouvons compter sur vous, et vous savez que vous pouvez compter sur nous, a lancé le souverain. La Belgique et la Grèce sont de solides partenaires dans le projet commun d’une Europe forte et unifiée, une Europe qui construit une société de prospérité et d’ouverture et qui se fonde sur les principes de liberté, de démocratie et de paix".

Autre temps fort de ce séjour royal en terre hellénique, la découverte du temple de Poséidon, au cap Sounion. Sous un soleil timide, Philippe et Mathilde déambulent main dans la main, au deuxième jour de leur visite, sur ce site archéologique, l’un des plus visités de Grèce. Bâti entre 444 et 440 av.J.-C., le temple, dont 15 des 38 colonnes sont encore debout, offre au roi et à son épouse l’opportunité de s’entretenir avec les archéologues et les entrepreneurs belges engagés sur le site.

Le concert donné le soir même par l’Orchestre national de Belgique en l’honneur de la présidente Sakellaropoulou dans le cadre somptueux du musée de l’Acropole restera durablement dans les mémoires. Une ultime soirée avant de clôturer, le lendemain, cette visite d’État, promesse de coopérations toujours étroites entre les deux pays.