Au milieu de ses quelques 150 camarades de promotion, elle pourrait presque passer inaperçue. Chemise blanche ornée d’un nœud noir autour du cou, jupe crayon, toge de rigueur, la princesse héritière Elisabeth de Belgique, 22 ans, attend sagement son tour, souriante et fière, lorsque le présentateur de l’université d’Oxford égrène les noms de ceux qui, comme elle, reçoivent ce 23 juillet, leur bachelor – l'équivalent de la licence chez nous. Pour la duchesse de Brabant, il s’agit d’un diplôme en Histoire et Politique, obtenu au Lincoln College après trois ans d’études. La cérémonie est codifiée, presque religieuse. Depuis le XIIe siècle, le même rituel. Les futurs diplômés sont "admis" par les directeurs d’Oxford, niveau par niveau. Ils les adoubent par groupes en prononçant une phrase rituelle en latin. Au premier rang de sa promotion, Elisabeth de Saxe-Cobourg s’incline, une fois n’est pas coutume, devant le vice-recteur. L’héritière du trône prête serment d’honorer les valeurs de l’université, comme les autres étudiants. Après la prestation, elle revêt sa cape de diplômée. Pour les étudiants en troisième année, celle-ci est en popeline noire et en soie, la capuche brodée de fausse fourrure blanche.
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Chapeau traditionnel à la main, la fille du roi Philippe est applaudie par les siens. Dans l’hémicycle, sur un banc en bois, la famille royale est isolée du reste des parents d’élèves installés dans les gradins. Mais l'émotion est la même. Le roi Philippe et la reine Mathilde sont accompagnés du prince Emmanuel et de la princesse Éléonore, le prince Gabriel n’ayant pu faire le déplacement.



Détail amusant, le vice-recteur d’Oxford a terminé son discours par ces mots : "Allez-y maintenant, changez le monde". Future reine, Elisabeth de Belgique n’oubliera sûrement pas ces paroles qui la concernent plus que personne. Pour changer le monde, direction Harvard à la rentrée pour un master en politiques publiques !
