Cette collection de portraits, qui réunit les membres de la famille Coustou, grande dynastie de sculpteurs, illustre également un pan de la peinture française des XVIIIe et XIXe siècles. Précieusement conservée par la belle famille d’une descendante, la collection présente 22 tableaux, autant de souvenirs d’André Brochant de Villiers (1772-1840). Des archives et manuscrits passionnants de celui qui fut un temps directeur de la manufacture des glaces de Saint-Gobain accompagnent cette série de tableaux.
L’un des portraits les plus séduisants est celui de Nicolas Coustou (1658-1733), dit Coustou l’Aîné, le plus célèbre de la famille. "C’est probablement le seul portrait que l’on connaisse de lui aussi jeune. Il tient entre ses mains une petite version du Torse du Belvédère, témoignage de son passage à Rome", raconte l’expert Stéphane Pinta.
Nicolas Coustou quitte sa ville natale, Lyon, en 1676 pour rejoindre à Paris le frère de sa mère, Claudine Coysevox. L’oncle, Antoine Coysevox, sculpteur renommé, est bien placé pour l’aider à se lancer dans la carrière. Six ans plus tard, Nicolas est prix de Rome et part trois ans dans la capitale Italienne. Le début du XVIIIe siècle marque un tournant dans sa carrière. Il seconde Coysevox et travaille aux grands chantiers de Louis XIV au château de Versailles, à l’hôtel des Invalides à Paris et au parc de Marly.
Ce portrait de Nicolas jeune, allègrement peint, est attribué à Jean-Baptiste Santerre (1651-1717).
Estimation entre 12.000 et 15.000 euros.
Pichon & Noudel-Deniau, à Cannes, le 22 octobre 2024.
