"Un objet peint sur la tête ou un sujet à l’envers ont leur place dans la peinture car ils n’en ont pas dans la vie réelle", déclarait Georg Baselitz en 1981. L’Allemand, l’un des monuments de la peinture de ces cinq dernières décennies, a récemment brillé à Paris lors d’une rétrospective fleuve organisée avec la complicité de l’artiste au Centre Pompidou d’octobre 2021 à mars 2022.
Dans cette dernière exposition, le public pouvait déambuler à travers six décennies de créations. Celles-ci étaient abordées selon un parcours chronologique mettant en valeur les périodes phares et marquantes du travail de l’artiste né en 1938. Des œuvres liées à son vécu et à son imaginaire d’artiste peintre dans l’Allemagne de l’après-guerre qui, aussi inclassables soient-elles, oscillaient entre figuration, abstraction et approche conceptuelle.
Parmi elles, on retrouvait ses fameux tableaux renversés. "La meilleure méthode pour vider ce qu’on peint de son contenu. Avec cette méthode, aucune interprétation littérale n’est possible", analysait l’artiste. Cette série, débutée en 1969 suite au cycle des tableaux fracturés et qui va permettre à Baselitz de connaître une forte notoriété, s’est longuement poursuivie à l’instar de cette huile sur toile intitulée Ein unvergessener Tag ("Une journée inoubliable") réalisée en 2002.
L’œuvre faisait partie de la collection du Breton Marcel Brient, un amateur de Simon Hantaï, Michel Parmentier, Bertrand Lavier, Bernard Frize, Martin Kippenberger ou encore Antonin Artaud.
Estimation entre 360.000 et 600.000 euros.
Phillips, à Londres, le 6 mars 2025.

Lire aussi >> Une toile de Paul Delvaux en vente chez Christie’s