Ce masque-singe N’gon ou Sula, Bamana au Mali, objet favori du grand avocat Jean-Paul Chazal (1944-2023), lui a été offert par un autre collectionneur, Pierre Harter, pour le remercier d’avoir négocié avec une féroce efficacité sa dation en paiement à l’État français. L’affaire qui s’est conclue en 1990 grâce à cette personnalité hors du commun, a permis à la collection Harter de survivre et d’être exposée au musée du Quai Branly. Si l’avocat était sans pitié, le collectionneur était passionné et particulièrement attiré par l’Afrique subsaharienne. Jean-Paul Chazal n’a jamais foulé les territoires africains. Il a parcouru le continent à travers ses objets d’art et de culte, avec lesquels il vivait en intimité : un autre voyage, presque mystique… Ce masque absolument unique en son genre, s’impose comme l’un des chefs-d’œuvre de l’art du Mali. La finesse parfaite de son exécution et le regard filtrant sous les paupières de ce singe ajoutent un aspect anthropomorphe à la sculpture animalière (h. 23 cm).
Estimation entre 300.000 et 500.000 euros.
Sotheby’s, à Paris, le 30 avril 2024.
À noter
La vente en ligne d’une autre partie de la même collection : les bronzes.
Sotheby’s, à Paris, jusqu’au 2 mai 2024.
