Freud, le premier, soutenait que le conte de fées propose à l’enfant un mode de pensée à sa portée où il peut construire une représentation de lui-même. Ses disciples psychanalyseront les contes à l’envi. Au point de faire douter les parents. "Faut-il délivrer nos enfants des princesses ?", s’interrogeait Sylvia Falcinelli, journaliste à la RTBF, en 2020.
Dans son viseur, le géant Walt Disney et son aréopage d’héroïnes endiamantées. Si, depuis le début des années 2000, Cendrillon, Blanche-Neige ou encore la Belle au bois dormant ont été priées de ne plus attendre benoîtement l’arrivée de leur prince charmant, les dernières venues, ô combien plus modernes, n’ont pas réglé tous les problèmes.
LIRE AUSSI >> Victoria de Suède, le modèle de la princesse du XXIe siècle
Le manque de diversité est criant. "Comment fait-on lorsque l’on va devenir mère, que l’on est noire et qu’il n’y a aucune littérature jeunesse ou si peu ?", s’interroge la blogueuse Diariatou Kebe.
Le sociologue Serge Chaumier déplore de son côté la pauvreté des modèles. Princesse, pourquoi pas ? Tant que les rôles qu’on propose aux petites filles ne se résument pas à ceux de l’amoureuse, de la mère et de la parfaite maîtresse de château.
Des princesses chimistes, astronautes ou spéléologues, et si c’était cela l’avenir du conte de fées ?