"Il s’est avéré sage de ne rien dire." C’est par cette formule subtile que Carole Middleton, recevant pour la première fois la presse chez elle au mois de janvier 2019, élude toute sollicitation trop insistante sur le destin de sa fille Catherine devenue Altesse Royale.
Pas question en effet pour la dynamique cheffe d’entreprise de s’appesantir en public sur la fierté – pourtant bien légitime – qu’elle pourrait en tirer. Des mots à porter au rang d’adage tant cette discrétion a semblé guider le parcours sans faute de Carole et Michael Middleton depuis le début de l’idylle de leur fille avec le prince.
Carole et Michael Middleton en 2011, entourés par le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles, réunis pour le mariage du duc et de la duchesse de Cambridge. © Getty Images
Un autre adage dit que la solidité des liens se vérifie dans les épreuves. Et chacun aura pu observer qu’elles furent nombreuses depuis quelques semaines pour Kate et William. De la défection du prince Harry à la disparition du duc d’Édimbourg, les peines se sont succédé. Profondément meurtrie par les déclarations de Harry et Meghan sur les pratiques supposées de la "Firme", la duchesse de Cambridge a d’ailleurs pu compter sur un soutien inattendu. Celui de son oncle Gary Goldsmith, frère de Carole, auteur d’une vibrante prise de parole dans le Daily Mail : "Je connais Kate depuis sa naissance, il n’y a pas une once de méchanceté en elle, ce n’est tout simplement pas dans sa nature." Et de conclure sa déclaration par ces mots qui iront droit au cœur des Windsor : "La famille royale n’est ni raciste, ni sexiste, ni âgiste. Elle est une boussole morale."
En de nombreuses occasions, le duc et la duchesse de Cambridge ont pu compter sur la présence des Middleton, dont la stabilité et la réserve constituent depuis toujours un véritable refuge pour le prince William. Pour quiconque a connu, comme lui, les désordres d’une famille déchirée par le divorce de ses parents, l’aspiration à la normalité est un trésor inestimable.
Et depuis sa rencontre avec sa future épouse en 2001, à St Andrews, cette chaleur fut une précieuse source de réconfort pour le petit-fils de la reine d’Angleterre. "William et Catherine sont entourés de bonté, témoigne dans la presse anglaise une source proche du couple. Ils ont non seulement Carole et Michael Middleton, mais aussi Pippa et son mari James, ainsi que James Middleton et sa fiancée Alizée. C’est une famille si soudée et si heureuse."
"J’aimerais voyager, mais mes petits-enfants me manqueraient trop"
S’il ne fait aucun doute qu’en épousant un prince de la maison Windsor, Catherine a lié son destin à un clan, l’inverse est tout aussi vrai pour William. En témoigne la complicité qui s’est établie entre le duc de Cambridge et son beau-père Michael, à qui il donne du "Mike" ou du "Dad". Il est aisé d’imaginer que le pilote d’hélicoptère et l’ancien cadre en charge de la régulation du trafic aérien chez British Airways partagent également quelques sujets et passions.
Image d'un bonheur familial simple : Kate et Pippa posent avec leur père lors d'un voyage en Grèce dans les années 1980. © Getty Images
Dans le numéro de Tatler dont la duchesse de Cambridge faisait la une, un ami du couple soulignait à son tour le bonheur de William à être accueilli chez sa belle-famille : "Il les adore vraiment. Michael est charmant. Leur vie de famille semble tellement apaisante pour lui car elle est si différente de ce qu’il a connu."
Et c’est à ce beau-père tant estimé que William a réservé en 2010 la primeur d’une belle annonce. Avant même d’en informer la reine, son propre père, son frère et sa future belle-mère, c’est bien à lui qu’il a demandé la main de Catherine, alors qu’ils accueillaient les Middleton chez eux, sur l’île d’Anglesey.
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On ne compte plus depuis les séjours des Cambridge à Bucklebury Manor, la charmante demeure des Middleton dans le comté du Berkshire. Loin des ors et du protocole, le couple y passe d’heureux moments, au point même d’avoir, par deux fois, fait faux bond à la reine d’Angleterre pour les fêtes de Noël. En 2012 et 2016, le couple a en effet été aperçu à la messe, à l'église St Mark d'Englefield, tout près de la résidence des Middleton, plutôt qu’à la traditionnelle réunion des Windsor à Sandringham.
Le duc et la duchesse de Cambridge et leurs enfants se joignent à la famille Middleton à l'occasion de la messe de Noël, à l’église St Mark d’Englefield en 2016. © Getty Images
L’image du prince George en élégant manteau gris et de la princesse Charlotte dans les bras de sa mère sur le parvis de l’église, en compagnie de James, et de Pippa et son fiancé, avait alors étonné le royaume, qui observait le prince William s’affranchir momentanément de quelques traditions pour s’offrir une parenthèse de bonheur simple.
La reine et la petite-fille de mineur
Lors de ces occasions, Carole Middleton s’avère être une grand-mère parfaite. Le prince George, 7 ans, la princesse Charlotte, 5 ans, et le prince Louis, 3 ans, sont toujours accueillis avec joie par cette "super granny" attentive et pétillante. "J’aimerais voyager, mais mes petits-enfants me manqueraient trop", déclare au Daily Telegraph celle qui a connu le bonheur d’accueillir deux autres petits-enfants, Arthur et Grace, les enfants de Pippa, nés en 2018 et 2021.
Petite-fille de mineur et fille d'un ancien chauffeur routier, Carole confie également s’inspirer de sa propre enfance pour nouer ces liens avec la nouvelle génération, renouvelant ainsi les valeurs de sa famille, "petite, mais très unie". Et si Carole et Michael Middleton font l’unanimité auprès de la famille de leur royal gendre, ils ont aussi su gagner l’estime de la reine.
La famille Middleton arrive au mariage du duc et de la duchesse de Sussex en 2018. © Getty Images
Élisabeth II apprécie le caractère enjoué et la réussite avec laquelle Carole mène ses affaires. Fondatrice en 1988 de la société Party Pieces, qui fournit du matériel pour tout type de réception, elle a su relever le défi du passage au commerce en ligne et emploie désormais une trentaine de personnes.
Reconnaissant volontiers que les Middleton représentent "l’élément non négociable" de la vie du prince William, la reine leur fit l’honneur d’une invitation en 2016 au château de Balmoral, lieu de villégiature estival qui tient une place à part dans le cœur de la souveraine. Les heureux témoins de l’événement ont encore en tête les images d’Élisabeth II au volant de sa Range Rover, faisant visiter – privilège rare – le domaine à Carole Middleton, scellant ainsi un pacte d’estime auquel adhéra tout autant le duc d’Édimbourg.
Mais ce tableau ne serait pas complet sans l’évocation de leur passion commune… pour les courses hippiques. Comme pour la famille royale, Ascot n’a aucun secret pour Carole Middleton !
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