Iñaki Urdangarin sur la plage de Bidart, au Pays basque français, lors d’une promenade romantique, au coucher de soleil. Seulement voilà, si la silhouette, le style vestimentaire, et même la blondeur de la femme qui l’accompagne font immédiatement penser à Cristina d’Espagne, il ne s’agit pas de l’infante ! Au moment où sont prises ces photos, publiées le 19 janvier par le magazine Lecturas, la sœur du roi d’Espagne est à mille kilomètres de là, à Genève, où elle vit en compagnie de sa fille Irene, la cadette des quatre enfants du couple. Dans la nuit, la presse espagnole a mené l’enquête. Après une fausse piste, l’identité de l’inconnue est révélée. Ce n’est pas la mannequin Ania Montoya Aleu, qui avait participé en 2011 au concours de Miss Espagne, comme cela avait d’abord été annoncé, mais Ainhoa Armentia, une avocate de 43 ans, collègue de travail d’Iñaki, elle aussi mariée et mère de deux enfants.
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Dès le lendemain, une foule de journalistes guette le couple adultère à son arrivée au bureau d’avocats Imaz & Asociados de Vitoria, la ville basque où vit maintenant l’ancien champion de handball du FC Barcelona. Iñaki ne peut se soustraire aux questions : "Ce sont des choses qui arrivent. Nous allons gérer la situation de la meilleure manière possible. C’est une difficulté qu’il nous faut appréhender avec le maximum de tranquillité et de recul, comme nous l’avons toujours fait." S’il se montre calme, et n’annonce pas clairement un divorce prochain, l’époux de Cristina d’Espagne ne laisse pas planer beaucoup de doutes sur la fin de son mariage.
Cristina consultait déjà un avocat spécialiste en divorce
L’infante, de son domicile genevois, où elle travaille pour la Fondation La Caixa et la Fondation Aga Khan, se refuse à tout commentaire. Des proches, contactés par la revue ¡ Hola!, précisent : "L’infante savait déjà ! Elle va bien et elle est calme." D’autres sources précisent que depuis quelque temps déjà, Cristina consultait un avocat spécialiste des problèmes de divorce. Elle aurait même parlé de sa situation, au cours d’un déjeuner privé, le 2 janvier, avec sa mère, la reine Sophie, et sa sœur aînée, l’infante Elena. Quant à son père, le roi Juan Carlos, exilé à Abu Dhabi, prévenu par sa fille quelques heures avant la publication de Lecturas, il serait "fou de rage" !

Cinq jours plus tard, l'inévitable se produit. Le 24 janvier, Cristina et Iñaki publient un communiqué dans lequel ils annoncent "interrompre leur relation conjugale". Ce qui compte avant tout pour Cristina, c’est de protéger ses enfants. Trois d’entre eux gardent le silence : Juan Valentín, 22 ans, l’aîné mais le plus secret, qui réside à Madrid ; Miguel, 19 ans, étudiant en sciences marines à Londres ; et Irene, élève à l’École internationale de Genève, où elle vit avec sa mère. Seul le deuxième fils du couple, Pablo, 21 ans, le plus extraverti et handballeur professionnel au FC Barcelona, comme autrefois son père, accepte de commenter la nouvelle : "Nous allons nous aimer comme avant. Cela arrive… Mais c’est une histoire de famille dont nous parlerons à la maison." Si les enfants ne pouvaient ignorer les problèmes conjugaux de leurs parents, les Espagnols dans leur grande majorité, en revanche, tombent des nues.

Durant la semaine de Noël, les "Urdangarin y Borbón", comme les nomme la presse espagnole, réunis pour des vacances au ski à la station de Baqueira Beret, dans les Pyrénées catalanes, donnaient l’image d’une famille soudée. Toujours ensemble, ils ont passé les fêtes à Vitoria, chez la mère d’Iñaki, Claire Liebaert, où l’infante et son époux s’affichaient encore, dans les rues de la ville, main dans la main. Pour donner le change ? Ce n’est pas certain, les relations de couple sont bien sûr plus complexes. Et la fidèle affection de Cristina pour son mari, qu’elle a toujours soutenu, tête haute, même au plus fort de ses déboires judiciaires dans l’affaire Nóos, est indéniable.
De nombreux signaux avant-coureurs
Quelques signes, cependant, avaient alerté les plus perspicaces des observateurs. La disparition de l’alliance à l’annulaire d’Iñaki, d’abord. Et le fait, surtout, que Cristina demeure à Genève sans rejoindre son mari, qui bénéficie pourtant d’un aménagement de peine. Initialement condamné à cinq ans et dix mois, il est en semi-liberté depuis le printemps dernier. Sans autre obligation que résider à Vitoria, contacter l’administration judiciaire une fois par semaine, et signaler ses déplacements.
Le couple aurait pu reprendre une vie conjugale normale, en attendant l’ultime étape, quasi assurée, de la remise de peine. Une nouvelle vie, bien préparée par Iñaki durant sa première année de détention, mise à profit pour faire valider ses diplômes universitaires. Retiré du sport, où il excellait, et des affaires qui lui ont valu tant de déboires, il travaille désormais pour le cabinet d’avocats de Vitoria, où il a rencontré Ainhoa Armentia. Et pour lui, d’évidence, la page de son mariage est tournée. Pour Cristina aussi probablement, bon gré mal gré…

Débarrassé de cet encombrant époux dont la présence était devenue "toxique" pour l’institution monarchique, sans doute pourra-t-elle retrouver sa place, et pourquoi pas son rang, au sein de la famille royale. Seulement voilà, quitte à subir cette séparation, elle aurait préféré une fin plus discrète, sereine, sans humiliation publique. Iñaki s’est laissé surprendre sur cette plage de Bidart où Cristina et lui possèdent une maison de vacances, et tant de souvenirs heureux, entourés de leurs enfants. Le 4 octobre 2022, ils auraient dû fêter leurs noces d’argent, les 25 ans de leur mariage de conte de fées, en la cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone. Mais sur une plage de l’Atlantique, cet hiver, au soleil couchant, le charme a été rompu.
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