En cette matinée du 18 juin 2022, le parvis de la cathédrale d’Alba Iulia, l’une des plus anciennes villes du pays, symbole de l’unité nationale, est baigné d’une éclatante lumière. Une partie seulement de la famille royale de Roumanie s’y est donné rendez-vous, la mésentente entre Nicolas et sa tante, la princesse Margareta de Roumanie, étant toujours vive. Tour à tour, proches et amis s’approchent doucement du petit Michel, qui dort sans un bruit, blotti dans les bras de ses parents.

Nicolas de Roumanie et son épouse Alina s’apprêtent à voir leur jeune fils recevoir le sacrement du baptême, deux ans après Maria-Alexandra, la fille aînée du couple, née en novembre 2020. Le prénom du bébé est un hommage à son grand-père, le roi Michel, figure majeure du pays, disparu en 2017.
Derrière l’autel, une soixantaine d’invités ont pris place, parmi lesquels le prince Gregory de Ghyka, plusieurs proches d’Alina, dont son parrain Liviu Popescu et son épouse Simona, ou encore la princesse Elisabeth-Karina, sœur de Nicolas de Roumanie et marraine du nourrisson.

Conformément au rite orthodoxe, après la bénédiction, le prêtre plonge à trois reprises l’enfant dans l’eau lustrale, avant qu’il ne retrouve les bras de sa mère et de sa marraine, sous le regard ému de l’assemblée. Après la célébration, une réception est donnée en l’honneur du nouveau-né, dans l’un des palais au cœur de la cité médiévale. Aux yeux de l’Église, Michel, comme tout baptisé, est désormais prêtre, prophète et roi. De bon augure pour un petit prince.
