Felipe d'Espagne, Willem-Alexander des Pays-Bas, le grand-duc Henri de Luxembourg, Philippe de Belgique, le prince héritier Haakon de Norvège... Quatre jours après leur déplacement au mémorial de la Shoah à Jérusalem où ils ont honoré le souvenir des victimes de l'Holocauste, les rois se retrouvent à Auschwitz pour marquer les 75 ans de la libération du camp de concentration le 27 janvier 1945.
La duchesse de Cornouailles et la princesse héritière Victoria de Suède les ont rejoint tandis que les reines Letizia et Maxima accompagnent leur époux. La cérémonie à laquelle ils assistent, sur le site même de l'ancien camp, est présidée par le chef de l'État polonais Andrzej Duda. Parmi les dizaines de dirigeants politiques du monde entier, le Premier ministre Édouard Philippe représente la France.
Mais les héros du jour sont bien les rescapés des camps de la mort du régime nazi où près de trois millions de Juifs ont été assassinés. À Auschwitz-Birkenau, ce sont plus d'un million de personnes, principalement des Juifs, qui ont péri. Tour à tour, ils montent sur la scène pour raconter leur histoire et rappeler l'importance du devoir de mémoire.
"Ne soyez pas indifférent", exhortent plusieurs d'entre eux à la tribune. "C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau", explique Marian Turski, citant Primo Levi. "Les dirigeants présents ici ont l'obligation d'agir", déclare quant à lui Stanisław Zalewski, le dernier déporté à s'exprimer. Des voix contre l'oubli et des plaidoyers pour la vigilance qui résonnent particulièrement à l'heure de la déferlante populiste.