Originaire de la capitale serbe, la princesse Danica y passe une partie de son enfance avant de s’installer à Paris, avec sa famille. Son père, le peintre Milan Marinković Cile, est l’un des plus grands représentants de l’expressionnisme de son pays, en France et à l’étranger. Pour la jeune femme, Belgrade devient dès lors une sorte d’Ithaque sublimée par mille et une richesses. "C’est une ville d’une grande complexité historique, qui a connu de nombreux bombardements et de nombreuses reconstructions, nées d’inspirations orientale et occidentale. Cela lui donne un charme particulier. J’aime, entre autres, ses influences françaises datant du royaume de Serbie ou encore son architecture qui, selon moi, a atteint son apogée entre les deux guerres mondiales, sous les règnes de Pierre Ier et d’Alexandre Ier."
Cité internationale, capitale de l’ex-Yougoslavie, qui comptait six pays, elle reste pour beaucoup "le cœur des Balkans". "Si j’ai fait une partie de mes études supérieures au Chelsea College de Londres, mon attachement pour Belgrade n’a jamais faibli." Lorsque Danica épouse le prince Philip de Serbie, en 2017, son rêve de revenir y vivre ne la quitte plus. "Notre fils, Stefan, est né ici, en 2018. Partager mon amour pour ce lieu avec lui et son père représente beaucoup pour moi." Après le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, la princesse et sa famille sautent le pas.

Philip de Serbie, qui assume depuis peu le rôle de prince héritier après la renonciation de son frère aîné, est une personnalité qui compte de plus en plus dans son pays. Dans ce Belgrade magique, au confluent de la Sava et du Danube, et où l’été n’a pas encore tiré sa révérence, la princesse a non seulement renoué avec son histoire, mais aussi trouvé une raison d’être qui transcende toutes les ambitions. "Belgrade me rend heureuse."
Les bonnes adresses de la princesse Danica de Serbie
La rue Skadarlija est très représentative de Belgrade. Son architecture et ses restaurants en font un lieu de bohème et de joie de vivre. C’est un peu notre Montmartre et nos amis qui viennent de l’étranger aiment y flâner.

L’ingénieur Nikola Tesla est l’une des figures les plus importantes de notre pays. Nous en sommes très fiers. La première fois que j’ai visité le musée qui lui est dédié, j’étais enfant. Ce fut impressionnant de découvrir l’importance de son travail pour la distribution d’énergie et le développement du moteur à induction.

Le théâtre national, construit en 1868, est l’un des plus beaux bâtiments culturels de Belgrade. Le répertoire qu’il propose est en outre très riche. J’y ai vu récemment une superbe représentation du Lac des cygnes de Tchaïkovski.

Les icônes sont un élément essentiel de notre culture. Chaque famille célèbre son saint, de génération en génération. Saint Georges, qui tua le dragon, est le patron de ma famille. C’est aussi le nom de l’église et du mausolée des Karadjordjević, à Oplenac, que nous aimons beaucoup.

La magie de Belgrade tient à ses deux fleuves, la Sava et le Danube, entre quiétude et mystère.

Je ne pourrais jamais me passer des balades au cœur de l’arboretum ou des serres du jardin botanique de Jevremovac. Mon rythme ne me permet pas toujours de quitter la ville et j’ai besoin de nature. Me promener ici est plus que salutaire.

Le marché Kalenić est l’un des meilleurs de la ville. Il est immense et propose des produits de toutes nos régions. Il se trouve dans le quartier de Vracar, près de chez nous. Pour moi, c’est presque un jardin ! Les marchés sont des lieux animés et sains. J’achète toujours des produits de saison.

Le musée ethnographique étudie notre culture à toutes les époques. Il rend compte de tous les processus ethnogénétiques qui ont fait notre pays. Les traditions à travers les relations sociales et familiales, les coutumes, les croyances et l’art populaire, le folklore vestimentaire sont mis en valeur à travers une collection que j’ai le devoir d’honorer.

Mon père m’a transmis très tôt le goût de la peinture. Mes premiers souvenirs sont sans doute ceux de galeries ou de musées. Les collections du musée national sont foisonnantes. J’aime particulièrement la salle dédiée à la peinture serbe du XXe siècle, notamment pour ces quatre toiles expressionnistes, œuvres de mon père.

L’église Saint-Sava, l’un des plus grands temples orthodoxes d’Europe, est dédiée au fondateur de l’Église orthodoxe serbe. La taille des icônes et leur beauté sont exceptionnelles. J’ai toujours vécu près de cette église qui reste un repère pour moi.

La pâtisserie Petkovic est l’une des plus anciennes de Belgrade. Fondée en 1903, elle attire les foules pour son gâteau de la Slava, fête durant laquelle chaque famille serbe célèbre son saint patron.

La forteresse de Kalemegdan a été construite entre les Ier et XVIIIe siècles. Elle renferme la statue dite du Vainqueur, symbole de Belgrade. Cet endroit est un bijou de notre capitale, avec une vue fantastique sur la Sava et le Danube. J’y suis d’autant plus attachée que j’ai été baptisée à l’église de Saint-Petka de Kalemegdan.

L’été à Belgrade peut être...
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