À Bruxelles, l’été touche à sa fin mais un air de fête subsiste aux abords de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Tout sourires et rivalisant d’élégance, près de cinq cents personnes se succèdent sur les marches de l’église choisie par Maria Laura, princesse de Belgique et archiduchesse d’Autriche-Este, et William Isvy pour recevoir leur bénédiction nuptiale. Dans la matinée, la princesse et son fiancé ont déjà échangé leurs consentements au cours d’une cérémonie civile à l’hôtel de ville de Bruxelles.
Seuls leurs proches ont assisté à cet événement, à savoir la famille royale belge au complet ainsi que la famille de William Isvy. En tout, une trentaine d’invités ont ainsi pu féliciter les mariés une première fois. En robe plissée Gucci couleur crème et souliers à boucles, Maria Laura avait alors tout d’une icône glamour des années 1970. Son chignon rétro lui offrait en outre ce charme si particulier grâce auquel sa grand-mère Paola conquit la Belgique entière à l’époque de sa rencontre avec le prince Albert.

Après une apparition si réussie, tout le monde s’impatiente de savoir quelle tenue nuptiale aura choisie la mariée pour la cérémonie religieuse à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.
Le bal des invités à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
À son arrivée sur place, le cardinal Jozef de Kesel salue le prince Joachim de Belgique. Le frère de la mariée, venu parmi les premiers, est là pour accueillir les invités. Dans la nef centrale, où se dressent de monumentales statues des douze apôtres, il leur indique leur siège. Pour l’aider dans cette entreprise, le jeune homme est assisté de deux témoins des mariés : son cousin le prince Josef-Emanuel de Liechtenstein et Ferdinand Brunet, un ami de longue date de William Isvy. Tandis que les convives défilent au pied de la cathédrale, une bruine intermittente les contraint parfois à ouvrir les parapluies qu’un staff parfaitement rodé leur apporte sans tarder.

Traversant l’esplanade Sainte-Gudule, le prince Louis de Luxembourg s’empare volontiers de l’accessoire et s’empresse de gravir les marches du sanctuaire. Puis de nombreux cousins chers au cœur de la mariée arrivent à leur tour : en robe rose fuchsia, la princesse Alix de Ligne au bras de son époux le comte Guillaume de Dampierre, la comtesse Margherita d’Arco-Zinneberg et son époux Charles Green, le prince Guillaume et la princesse Sibilla de Luxembourg, la princesse Margaretha et le prince Nikolaus de Liechtenstein, accompagnés de leur fille la princesse Maria Anunciata et de leur gendre Manuele Musini.
De temps à autre, le vent qui souffle sur l’esplanade offre un joli coup de publicité aux chapeliers sollicités par les dames de la fête. Les capelines et bibis de la modiste Fabienne Delvigne résistent bien aux bourrasques. Parmi les membres de la famille royale de Belgique, la reine Paola a choisi un modèle en fibre végétale assorti à son sac. Quand elle se présente face à Saints-Michel-et-Gudule avec le roi Albert II, leurs petits-fils Joachim et Amedeo accourent pour les aider à gravir les marches.

Juste avant eux, le prince Laurent et son épouse la princesse Claire, vêtue d’une robe Natan à imprimé végétal, ont pris place dans l’assemblée, avec leurs trois enfants, Louise, Nicolas et Aymeric. La princesse Delphine, qui assiste pour la première fois à un tel événement depuis qu’elle est officiellement membre de la famille royale belge, ne cache pas sa joie. Traversant la nef avec son époux Jim O’Hare et leurs enfants, Joséphine et Oscar, elle prend place deux rangs derrière celui qui est réservé à son père, le roi Albert II, et à son demi-frère, le roi Philippe.
Au moment où arrive enfin le souverain, accompagné de son épouse, la reine Mathilde, et de leurs enfants, la princesse héritière Élisabeth, duchesse de Brabant, ainsi que la princesse Éléonore et les princes Gabriel et Emmanuel, le suspense est à son comble. Les invités n’ont qu’une hâte, voir apparaître la mariée. Ils retiennent encore leur souffle lorsque la princesse Astrid, rayonnante en robe verte et chapeau à plumes, s’avance au côté du père et de la sœur de son gendre. Puis, à l’entrée de la cathédrale, monseigneur De Kesel accueille le marié et sa mère. Quand tous trois ont à leur tour gagné leur place, le silence se fait peu à peu dans l’assistance.
La mariée, radieuse, fait son entrée
À l’extérieur, au contraire, des applaudissements envahissent l’esplanade Sainte-Gudule. La princesse Maria Laura de Belgique vient de descendre de voiture à la suite de son père, l’archiduc Lorenz. Elle porte une robe diaphane, drapée à l’encolure, conçue par la Britannique Vivienne Westwood. Sa fine silhouette se détache tel un ivoire antique au pied des marches qu’elle s’apprête à gravir. Dans ses cheveux brille le diadème en diamants des Savoie-Aoste, apporté dans la famille par la princesse Anne de France – grand-mère de l’archiduc Lorenz –, lors de ses noces avec le prince Amedeo de Savoie, duc d’Aoste. Nouveau clin d’œil à la reine Paola, Maria Laura arbore le voile qu’a revêtu sa grand mère le jour de son mariage avec Albert de Belgique.

Autour d’elle, sa sœur Luisa Maria, sa cousine la princesse Napoléon, sa belle-sœur Elisabetta, chacune vêtue d’une robe bohème, semblent tout droit sorties d’une toile préraphaélite. Telles des fées, elles s’affairent de chaque côté des quatre mètres de traîne en faille de soie pour les disposer sans un faux pli sur le tapis rouge menant vers l’autel. Pour ouvrir la marche, un cortège de petits pages vêtus de blanc et d’or est mené par la princesse Laetitia, sœur de la mariée. Parmi les têtes blondes, le prince Maximilian, fils d’Amedeo et d’Elisabetta de Belgique, attendrit la foule quand il perd son soulier blanc en foulant la deuxième marche de l’église.
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Lorsqu’à son tour Maria Laura remonte la nef de Saints-Michel-et-Gudule au bras de son père, l’instant est parfait et s’étire sur la Suite en ré majeur de Georg Friedrich Händel jouée par l’organiste Xavier Deprez. Sur son passage, la mariée sourit aux convives qui l’observent, émus par sa beauté. Arrivée face à l’autel, la jeune femme échange un regard complice avec son époux, juste après avoir reçu un baiser et une caresse sur la joue de la part de son père.

S’ensuit un Amazing Grace entonné par le chœur Brussels Regency, sous la direction d’Erik...
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