Un large sourire illumine leur visage à leur arrivée au concert donné au palais royal de Stockholm. Ce 20 janvier 2023, le prince Carl Philip et la princesse Sofia assistent à ce spectacle musical donné en amont du traditionnel "dîner de la Suède". Coup d’envoi des festivités du jubilé d’or du souverain, cette soirée est l’occasion d’afficher un front uni après la controverse née de la diffusion d’un documentaire. Dans Les derniers rois de Suède, Carl XVI Gustaf explique en effet que son fils aurait dû lui succéder, critiquant "les lois qui fonctionnent rétroactivement". Et déclenchant aussitôt un déluge de commentaires... Alors que la polémique prend de l’ampleur, le roi publie un communiqué témoignant de sa fierté pour Victoria, "atout extraordinaire" de la monarchie.
"Sofia a rendu Carl Philip plus sûr de lui et plus heureux"
Quelques jours plus tard, le prince réagit à son tour. "Je soutiens à la fois mon père dans sa déclaration et ma sœur aînée", confie Carl Philip au journal suédois Expressen. La perte de son titre d’héritier est advenue alors qu’il n’avait que 7 mois et demi. À cela s’ajoute celle d’une somme évaluée aujourd’hui à 50 millions de couronnes suédoises (4,5 millions d’euros) d’héritage. "Cet argent prend la forme d’une participation dans la fondation familiale et constitue un héritage basé sur un don de Napoléon", précise Expressen. Selon ce dernier, sur décision du roi, les statuts sont changés en 2012 pour permettre à Victoria d’hériter de cette somme, initialement destinée au fils aîné, et à laquelle Carl Philip renonce de son plein gré.
Serait-ce la preuve qu’un suppléant peut être satisfait de sa position ? "Dans ce cas précis, je pense que c’est une question de personnalité", explique Jenny Alexandersson, journaliste spécialiste de la royauté chez Aftonbladet. "Carl Philip n’est pas intéressé par le fait d’être au centre de l’attention. Il n’est pas non plus jaloux de la princesse héritière et ne souhaite pas prendre sa place. Le prince est ravi de représenter son pays quand le roi lui demande mais aussi de se trouver chez lui en famille", poursuit-elle.
Cet équilibre, Carl Philip l’a trouvé grâce à son épouse. "Elle l’a rendu plus sûr de lui et plus heureux. Avant, il ne souhaitait pas être sous les projecteurs ni parler aux médias. Avec Sofia, il apprécie d’être sur scène pour prononcer un discours ou couper un ruban", souligne Jenny Alexandersson. "Carl Philip est très drôle. Il a beaucoup d’humour, mais je ne sais pas si cela se perçoit toujours dans les médias", dévoile Rania Shemoun Olsson, réalisatrice de l’édition 2022 du documentaire The Royal Family, au site suédois Hänt.
Quant à Sofia, elle a su surmonter les obstacles et les critiques suscitées par son passage dans la téléréalité. Elle a conquis les cœurs par sa gentillesse et son implication et gagné en confiance grâce au soutien de ses beaux-parents. "La princesse Sofia est l’opposé de Meghan. Elle est ambitieuse, mais pleinement consciente de la place qu’elle occupe", souligne Jenny Alexandersson. "Je pense qu’elle est très heureuse d’avoir à la fois un statut royal et une vie plus privée", ajoute-t-elle. Tous deux forment un duo apprécié des Suédois pour sa proximité et son côté terre à terre.
La famille du couple sait également qu’elle peut compter sur lui. "Sofia entretient une très bonne relation avec ses belles-sœurs Victoria et Madeleine. Elle est plus proche de la princesse héritière car elle vit à Stockholm et elles se voient plus souvent. Elle est également très proche de Leurs Majestés", décrypte Sara Ericsson, journaliste et co-animatrice avec Jenny Alexandersson de Kungligt, le podcast royal d’Aftonbladet. Quant aux parents et aux sœurs de Sofia, "ils adorent Carl Philip, ajoute sa consœur Jenny Alexandersson.
Un couple investit dans des causes qui lui tiennent à coeur
S’ils remplissent moins d’engagements que le couple souverain ou la princesse héritière, Carl Philip et Sofia de Suède s’investissent pleinement dans leur fondation créée au moment de leur mariage en 2015. "Elle est dédiée à des sujets qui leur tiennent personnellement à cœur", explique Kim Waller, secrétaire générale de la fondation. En l’occurrence une utilisation sûre d’Internet pour les jeunes et la lutte contre le harcèlement, dont a été victime la princesse avant son mariage, et la dyslexie dont souffrent le prince, sa sœur Victoria et leur père. "C’est très important pour eux d’en parler afin que le grand public ait une meilleure compréhension de la dyslexie", indique Sara Ericsson. Ce que confirme Kim Waller : "Il y a encore beaucoup d’idées fausses et de préjugés. Créer un récit différent et aider les enfants et les jeunes à atteindre leur plus haut potentiel est important non seulement pour l’individu mais pour la société tout entière." Quant au couple, il constitue, selon elle, "l’épine dorsale de la fondation, un modèle clé et une voix importante pour les enfants et les jeunes de notre pays".
Sofia de Suède s’investit également dans Project Playground, une ONG de collecte de fonds qu’elle a cocréée en 2010 avec son amie Frida Vesterberg. Elle est la présidente honoraire du conseil d’administration et occupe aussi un rôle de conseillère principale au sein de cette organisation qui œuvre en Suède et en Afrique du Sud. Project Playground offre aux enfants et aux jeunes "en situation de vulnérabilité des lieux sûrs où ils peuvent s’épanouir", lit-on sur son site. "La princesse Sofia est très impliquée dans notre organisation et contribue avec son expérience et son savoir autant que son emploi du temps et sa vie de famille le permettent", explique Cecilia Bergling Nauclér, secrétaire générale de la fondation. "Je peux toujours la contacter si j’ai besoin de conseils", poursuit-elle.
Voir cette publication sur InstagramOutre des échanges réguliers avec ses équipes qui l’informent des différentes activités mises en place, Sofia de Suède se rend dans leurs locaux de...
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