"Comme je l’ai déjà dit, l’expérience liée au monde numérique d’aujourd’hui nous ensevelit sous une avalanche de désinformations. Cela affecte notre capacité en tant qu’individus et société à penser et à comprendre clairement le monde dans lequel nous vivons. Je suis impatient de rejoindre cette nouvelle commission Aspen, et j’ai hâte de trouver des solutions liées à cette crise de la confusion de l’information."
Le communiqué publié par le prince Harry sur son futur rôle dans un groupe de travail mis en place par l’Institut Aspen, un organisme non-gouvernemental de réflexion politique installé à Washington, démontre le caractère personnel de son engagement.
Dénonçant régulièrement les inexactitudes rapportées sur son compte et celui de son épouse, en conflit judiciaire avec certains médias britanniques, le fils cadet du prince Charles intègre une assemblée chargée de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour limiter la propagation des fausses nouvelles.
Curieux hasard, il y retrouvera Kathryn Murdoch, épouse de James, le dernier fils du magnat des médias Rupert Murdoch. James a démissionné de l’empire de son père en juillet 2020 pour "désaccord sur la publication de certains contenus éditoriaux".
Pour mémoire, en 2011, le groupe de Rupert Murdoch fut impliqué dans un gigantesque scandale d’écoutes téléphoniques visant de nombreuses célébrités, dont plusieurs membres de la famille royale. James et son père avaient dû s’expliquer devant une commission parlementaire. Si le couple Murdoch n’a pas fait de commentaire sur sa collaboration avec Harry, ce n’est pas le cas de l’autre nouvel employeur du prince, Alexi Robichaux.
Un salaire à 7 chiffres pour Harry ?
Sa start-up BetterUp, aujourd’hui valorisée à hauteur d’1,7 milliard de dollars, conseille les grandes entreprises sur le bien-être de leurs salariés en combinant "le coaching avec une expérience digitale et dynamique pour accélérer le développement personnel". Ce jeune entrepreneur d’une trentaine d’années, mis en relation avec le duc de Sussex par un ami commun, a créé pour lui le poste de "Chief Impact Officer" – qui pourrait se traduire par "Responsable en chef de la stratégie d’impact".
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En clair, le prince "nous aidera à définir des lignes directrices afin de développer des stratégies et la création de nouveaux contenus pour nos utilisateurs", a expliqué le cofondateur de l’entreprise à la chaîne Sky News. Harry s’est lui aussi exprimé à ce sujet sur le site de BetterUp : "Je crois fermement que faire de notre santé psychologique une priorité permet de libérer notre potentiel et des opportunités que nous ne pensions pas avoir en nous. Au cours de mes dix années passées dans l’armée, j’ai appris que nous n’avions pas juste besoin de construire une résilience physique, mais aussi mentale."
Le prince devrait se rendre au siège de la société à San Francisco "dès que la pandémie le permettra". Il pourra profiter des nombreuses salles de repos de cette entreprise typique de la nouvelle économie numérique. BetterUp offre également à ses salariés cinq jours de "développement personnel" en plus de leurs congés pour suivre une formation ou participer à des travaux au service de la collectivité.
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Ces nouvelles activités, potentiellement rémunératrices – la presse anglaise annonce un salaire à 7 chiffres pour Harry chez BetterUp – vont-elles définitivement le transformer en homme d’affaires ? Après ses contrats avec Netflix et Spotify, le duc de Sussex utilise son parcours personnel pour mener une carrière professionnelle en accord avec les causes qui lui sont chères. Espérons pour lui qu’il y trouvera la résilience tant désirée. Peut-être de manière plus probante qu’en se confiant à Oprah Winfrey...
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