Meghan et Harry : un couple déconnecté aux caprices de star ?

C’est un livre assassin pour l’image des Sussex. Revenge, de Tom Bower, multiplie les révélations embarrassantes. Après le discours polémique du prince Harry à la tribune de l’ONU, où il a accusé les États-Unis de participer à "l’assaut global contre la démocratie", Meghan et Harry sont entrés dans une spirale infernale. 

Par Antoine Michelland - 27 juillet 2022, 06h00

 Harry et Meghan aux Invictus Games à La Haye, en avril 2022. Dans son livre Revenge, Tom Bower, journaliste d’investigation britannique, dévoile des informations dérangeantes pour les Sussex.
Harry et Meghan aux Invictus Games à La Haye, en avril 2022. Dans son livre Revenge, Tom Bower, journaliste d’investigation britannique, dévoile des informations dérangeantes pour les Sussex. © Dana Press / Bestimage

Les mots résonnent sous la voûte immense. "De l’horrible guerre en Ukraine au recul des droits constitutionnels, ici, aux États-Unis, nous assistons à un assaut global contre la démocratie et la liberté – la cause à laquelle Mandela a voué sa vie." La salle de l’assemblée générale du siège des Nations unies a beau être à moitié vide, le discours du prince Harry, retransmis à la télévision, ne passe pas inaperçu. Invité par la Nelson Mandela Foundation à prononcer un hommage au premier chef de l’État d’Afrique du Sud d’après l’apartheid en ce 18 juillet 2022, jour anniversaire de sa naissance, Harry se trouve soudain au cœur de la polémique. 

Le 18 juillet 2022, le duc et la duchesse de Sussex arrivent au siège de l’ONU, à New York, pour participer aux commémorations de la journée internationale Nelson Mandela.
Le 18 juillet 2022, le duc et la duchesse de Sussex arrivent au siège de l’ONU, à New York, pour participer aux commémorations de la journée internationale Nelson Mandela. ©  PacificPressAgency / Bestimage

Son attaque très politique contre la décision de la cour suprême d’abroger l’arrêt Roe versus Wade – qui aboutissait à un droit fédéral à l’avortement – lui vaut une volée de bois vert. En effet, une bonne partie de la presse et des observateurs américains s’indignent à la fois de l’amalgame entre Ukraine et États-Unis et de la manière dont le prince Harry insinue ainsi que l’Amérique serait une menace contre la démocratie. 

Harry et Maghan à New York
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"Je trouve peu de choses plus déplaisantes et irrespectueuses qu’une personne vivant dans un pays étranger et qui a l’arrogance de cracher sur ce pays", réagit, dans une tribune du Daily Mail, la journaliste Meghan McCain, fille du défunt sénateur républicain John McCain. "Si le Royaume-Uni est un cloaque raciste et l’Amérique contribue à mettre à mal la démocratie et la liberté, quel pays est assez bon pour vous, M. le prince? (…) Si c’est si terrible ici et si notre constitution est si épouvantable, sentez-vous libre de partir." Même la très démocrate chaîne CBS ou le Washington Post se montrent gênés aux entournures dans leur couverture de l’événement et glissent sur cette partie du discours. 

Harry et Maghan à New York
À l’ONU, devant une salle à moitié vide, le prince Harry dit que "sur mon mur, et dans mon cœur, il y a une image de la rencontre entre ma mère et Mandela, au Cap, en 1997". Peu avant son discours, Meghan lui tient fermement le bras alors qu’il donne des signes de nervosité et d’agacement. © ABACAPRESS.COM

D’autres voix s’élèvent, cette fois au sein de la communauté afro-américaine, pour demander à quel titre cet homme blanc, qui n’a pas connu Mandela, est appelé à lui rendre hommage à la tribune de l’ONU. En Afrique du Sud, l’éditorialiste Aspasia Karras, dans le Sunday Times, l’hebdomadaire le plus lu du pays, se montre impitoyable avec celui qu’elle appelle "le duc de L.A." (Los Angeles). "Ce charmant garçon incarne, presque à la perfection, tout ce pour quoi Mandela s’est battu. Ils étaient tous deux de fervents sportifs – Madiba aimait la boxe et Harry adore le polo", écrit-elle avec ironie. "Mieux, il est en exil. Exactement comme Madiba. Non, pardon, bien sûr, lui a été emprisonné pendant 27 ans à Robben Island. Du pareil au même. Harry est prisonnier de son palais doré des plaisirs, à Montecito, avec un programme de podcasts et une équipe de tournage de documentaires qui le suit pas à pas…" 

La villa de Meghan et Harry à Montecito, décrite dans un article assassin comme le "Robben Island de Harry".
La villa de Meghan et Harry à Montecito, décrite dans un article assassin comme le "Robben Island de Harry". ©  Agence / Bestimage

Une chose est sûre, l’intervention du duc de Sussex ne fait pas l’unanimité. Et moins encore sa manière de se mettre en avant tout en faisant le panégyrique de Nelson Mandela. Sans oublier son air de "donner des leçons sans proposer réellement de solution", à en croire Meghan McCain. Et quand Harry dit que "la planète brûle", ses détracteurs ont beau jeu de lui renvoyer ses déplacements en avion privé, causant dix fois plus d’émission de carbone que s’il avait emprunté un avion de ligne. Ce discours sonne vraiment comme une occasion manquée. C’est d’autant plus dommage que certains pas sages sont réellement touchants. Mais cela fait trop longtemps que Meghan et Harry dénoncent, divisent, sans produire d’action positive. De plus en plus, l’opinion est remontée contre eux. 

Un nouveau livre à charge, surtout contre Meghan 

Et leur situation ne semble pas près de s’améliorer. Surtout avec la publication, le 21 juillet, de Revenge, Meghan, Harry and the War between the Windsors. Ce livre de Tom Bower, journaliste d’investigation britannique, célèbre pour ses biographies non autorisées et ses révélations fracassantes, a déjà vu ses bonnes feuilles publiées dans le Times. Il écorne sévèrement l’image déjà controversée des Sussex. 

Entre autres révélations, l’auteur décrit la manière dont Meghan Markle, dès 2016, coupe Harry de ses relations. La scène se déroule à Sandringham, et met pour la première fois en présence Meghan, le prince amoureux et seize de ses amis proches, anciens d’Eton, cadres dans la banque internationale ou dans les maisons de ventes aux enchères. "Elle n’avait pas le moindre sens de l’humour, écrit Tom Bower. Au moment de rentrer chacun chez soi, après le déjeuner du dimanche, les textos fusaient entre les voitures : 'OMG (oh my God), qu’est-ce qu’elle a ?', dit l’un. 'Harry doit être complètement cinglé.'" 

Harry et Meghan pendant les Invictus Games de Toronto, en septembre 2017.
Harry et Meghan au début de leur relation, pendant les Invictus Games de Toronto, en septembre 2017. © Mega / KCS PRESSE

Quatre mois plus tard, en mars 2017, Meghan est invitée en Jamaïque au mariage de Tom Inskip, le meilleur ami de Harry. Selon Tom Bower, tandis que le prince arrive par un vol commercial, elle emprunte l’avion privé d’une relation, prend les invités de haut, "refuse d’échanger avec les amis de Harry" et fait des réflexions sur la nourriture. À la même période, l’actrice boude son agent qui lui a trouvé un contrat pour être l’image de la marque canadienne de vêtements Reitmans. Elle lui reproche de ne pas avoir accroché Ralph Lauren et exige de tourner "dans un décor caribéen avec un budget hollywoodien". Durant sa seconde campagne pour Reitmans, en 2017, Meghan multiplie les caprices, se plaint que "le thé n’était pas le bon mélange", le "jus vegan était chaud" ou la robe de chambre et les chaussons de l’hôtel "n’étaient pas Dior". 

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Mais Meghan Markle est "extatique", quelques mois plus tard, quand Vanity Fair lui propose la couverture de son numéro de septembre 2017. Pourtant, elle passe un savon à son agent, le rendant responsable de la fureur du palais de Buckingham en découvrant le titre du magazine, "Wild about Harry !" (Folle de Harry), alors qu’elle avait été priée de ne pas s’exprimer au sujet de leur relation, certes connue mais encore officieuse. D’après le journaliste en charge de l’interview, Sam Kashner, Meghan "s’est plainte parce qu’elle n’était pas présentée comme elle le voulait. Elle demandait aux médias de faire ce qu’elle attendait. Je me suis senti manipulé." 

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Adélaïde de Clermont-Tonnerre

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