Ils ont emménagé dans un manoir californien avec piscine, court de tennis et vue sur la mer, entouré d’oliviers, de cyprès et de lavandes, acquis pour un peu plus de 12 millions de dollars. Voilà maintenant près de deux mois que le duc et la duchesse de Sussex travaillent à leur "vie d’après" depuis Montecito, une localité du comté de Santa Barbara située à 150 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.
La rumeur les disait décidés à se faire une place à Hollywood. Mi-août, le magazine Variety, l’une des principales sources d’information sur l’industrie américaine du spectacle, confirme que le couple multiplie actuellement les contacts pour "vendre un projet".
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Le programme, dont Meghan et Harry se sont présentés comme les coproducteurs, a été soumis à plusieurs studios et diffuseurs potentiels parmi lesquels NBCUniversal, où Bonnie Hammer, présidente de NBCUniversal Content Studios, connaît l’ancienne actrice de longue date.
Série, film ou documentaire, la nature exacte du projet proposé par les deux époux n’a pas encore été dévoilée. À Montecito, l’une des agglomérations les plus riches des États-Unis où résident des personnalités comme Steven Spielberg, Natalie Portman, Ellen DeGeneres ou encore la star de la télévision Oprah Winfrey, Meghan et Harry bénéficient de conditions idéales –et du réseau– pour embrasser ce qui ressemble fort, d’ores et déjà, à une nouvelle carrière.
Leur modèle? Michelle et Barack Obama
Le dépôt légal de la marque Archewell (le nom de leur fondation) auprès de l’Office britannique de la propriété intellectuelle, à Londres, précise que celle-ci pourra s’appliquer à "la création, le développement, la production et la distribution de musique, de films de cinéma, de podcasts, de programmes audiovisuels de divertissement, de programmes d’information et d’émissions de télévision". La duchesse de Sussex n’aurait pas l’intention de faire son retour sur les écrans, laisse entendre un membre de son entourage dans Variety. Mais les deux conjoints auraient décidé de prendre exemple sur Michelle et Barack Obama, dont ils sont proches.
Depuis son départ de la Maison Blanche, l’ancien couple présidentiel a en effet créé une fondation et signé un accord avec la plateforme de streaming Netflix pour produire ou promouvoir des projets traitant de questions politiques et sociales telles que l’équité raciale, l’accès à l’éducation ou encore les droits civiques. L’ex-First Lady vient également de lancer son propre podcast.
Le prince Harry, lui, a déjà accepté de travailler avec Oprah Winfrey sur une série pour Apple TV traitant des problèmes de santé mentale, et de participer au documentaire Comme des phénix: L’esprit paralympique, diffusé sur Netflix à partir du 26 août 2020.
Meghan est décidée à retrouver en Amérique une liberté de parole
Les récentes interventions publiques de la duchesse de Sussex, comme cet entretien avec la fondatrice du site d’information The 19th dédié, notamment, aux femmes "sous-représentées dans les médias américains", traduisent la volonté de Meghan de s’imposer sur les nouvelles scènes où sont aujourd’hui débattus de nombreux sujets de société.
Dans la dernière édition du Marie Claire américain, la belle-fille du prince Charles encourage ses compatriotes à voter à l’élection présidentielle de novembre prochain. "Je sais ce qu’avoir une voix veut dire, dit-elle. Et ce que cela fait de se sentir sans voix."
Beaucoup voient dans cette déclaration une allusion plus ou moins directe aux difficultés d’adaptation éprouvées par la jeune femme pendant ses deux années en tant que membre actif de la famille royale de Grande-Bretagne. L’usage impose aux proches de la reine Élisabeth (qui, comme elle, ne votent pas) de taire toute opinion susceptible d’être perçue comme politique.
Féministe, habituée depuis toujours à s’exprimer sans détour sur les sujets qui lui tiennent à cœur, la duchesse de Sussex est aujourd’hui décidée à retrouver en Amérique une liberté de ton et de parole. "C’est bon d’être à la maison", déclare-t-elle d’ailleurs avec une satisfaction visible lors de son intervention vidéo pour The 19th.
Bientôt des allers-retours au Royaume-Uni?
De l’autre côté de l’Atlantique, Meghan et Harry, libres*, le livre coécrit par les journalistes américains Carolyn Durand et Omid Scobie, continue, lui, d’agiter les esprits.
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Ce récit résolument subjectif du Megxit, censé expliquer les raisons qui auraient poussé Harry, 35 ans, et Meghan, 39 ans, à quitter tout à la fois l’Angleterre et leur rôle au service de la Couronne, alimente depuis sa publication, en août dernier, toutes sortes de rumeurs de discorde entre les membres de la famille régnante –y compris entre le prince Charles et ses fils, ce que l’entourage de l’héritier du trône dément.
Dans l’une de ses récentes interventions, Omid Scobie laisse entendre que le couple pourrait, une fois la crise sanitaire terminée, reprendre en partie ses activités humanitaires et caritatives au Royaume-Uni, où il effectuerait dès lors des séjours plus ou moins réguliers. Mais d’ici là, bien des blessures devront avoir été refermées…
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