Jusqu’ici, à Noël, il y avait un rendez-vous incontournable, celui du discours de la reine Élisabeth, diffusé le 25 décembre à 15 heures, au moment où chacun digérait la dinde dégustée en famille. En 2021, il y aura eu, en prélude, Royal Carols : together at Christmas, à l’antenne le 24 décembre à 19h30, sur la chaîne ITV. Un événement organisé et présenté par la duchesse de Cambridge.
À l’abbaye de Westminster, parmi 1.200 personnes venues de tout le royaume et que Kate voulait remercier "de leurs efforts infatigables, de leurs actes de dévouement" pendant la pandémie, ou qu’elle avait rencontrées au fil de ses activités officielles ces deux dernières années, elle aura présidé ce spectacle de Noël, avec ses chants et ses lectures, apportant dans tous les foyers britanniques un peu de la magie de la Nativité.
En somme, l'épouse du prince William aura été l’autre figure royale de ces célébrations de fin d’année où toutes les familles se retrouvent. Et cela ne doit rien au hasard. Car la duchesse, qui va fêter ses 40 ans ce dimanche 9 janvier 2022, incarne plus que jamais non seulement l’avenir, mais aussi le présent de la monarchie.
"Waity Katie" et sa volonté de fer
Issue de la classe moyenne supérieure britannique, aînée de trois enfants, élevée dans des écoles privées de renom, Catherine Middleton est tôt poussée vers l’excellence par sa mère, Carole. Qu’il s’agisse des études ou du sport. Capitaine de l’équipe de hockey sur gazon du Marlborough College, l’adolescente développe à la fois un solide esprit de compétition et des vertus fédératrices. D’autant que sa volonté de fer se cache derrière un sourire que rien ne parvient à altérer.
Il n’en faut pas moins pour résister à la pression qui s’abat sur elle et sa famille aussitôt que le grand public découvre, en 2004, qu’elle file le parfait amour avec le prince William. Ni pour rassurer le fils aîné de Charles et Diana, traumatisé par le divorce de ses parents et la mort tragique de sa mère, le 31 août 1997. Il veut être certain que la jeune femme qu’il aime est capable de lui offrir son soutien en toutes circonstances, de construire avec lui cet équilibre familial qu’il recherche depuis toujours.
Alors, il la met à l’épreuve. Lui impose la patience, teste sa faculté à rester d’une parfaite discrétion, l’invite à déjeuner à Sandringham avec Élisabeth II, en 2006, avant les fêtes auxquelles elle n’assiste pas chez les Windsor, rompt officiellement avec elle début 2007 pour renouer publiquement à l’été. Et l’attente de nouveau, sur fond de formation de pilote pour William. Un parcours de combattante, tout en montagnes russes et douches écossaises. Au point que l’éternelle fiancée officieuse y gagne le surnom peu flatteur de "Waity Katie", c’est-à-dire Kate qui attend...
La nouvelle coqueluche de la famille royale
Qu’importe, mademoiselle Middleton encaisse, incarnation parfaite du "never complain, never explain", ne jamais se plaindre, ne jamais se justifier, si cher à la reine. Aussi l’annonce de leurs fiançailles, le 16 novembre 2010, suscite-t-elle un vent d’enthousiasme et d’optimisme à la hauteur de l’interminable suspens. Quant au mariage de ceux qui sont désormais duc et duchesse de Cambridge, le 29 avril 2011, il attire plus d’un million et demi de personnes devant le balcon du palais de Buckingham pour assister au baiser des nouveaux époux. Sans parler de la transmission en mondovision. William et Kate sont princes de tous les cœurs, et leur belle histoire d’amour chavire la planète entière...
Visite officielle au Canada, en juillet 2011, jeux Olympiques de Londres à l’été 2012, dans les mois qui suivent, le couple Cambridge répond présent lors de quelques grands rendez-vous, mais prend une faible part à la vie publique et royale. Au point de susciter une certaine frustration, puis des critiques. C’est oublier un peu vite les années de la princesse Élisabeth et du duc d’Édimbourg à Malte et ce temps précieux où la future reine goûte la joie et la liberté d’être une simple épouse d’officier de Marine. Là est le modèle de William et Kate, lui pilote d’hélicoptère à la base d’Anglesey jusqu’en 2013, elle femme au foyer faisant ses courses au supermarché du coin.
Vient ensuite l’installation à Anmer Hall, sur le domaine de Sandringham, jusqu’en 2017. La famille Cambridge se construit, aimante, solide, autour de Kate et des enfants, George en 2013, Charlotte en 2015, puis Louis en 2018.
"Elle est absolument terrifiée à l’idée de mal faire"
Avec eux, justement, naissent de nouveaux reproches. Les photos officielles des petits princes sont prises par... leur mère et diffusées via les comptes Twitter ou Instagram des Cambridge, rompant ainsi avec la tradition des rendez-vous photos donnés à la presse. Des dents grincent. Pourtant, la duchesse de Cambridge s’engage, parraine des associations comme Action on Addiction qui lutte contre les problèmes de drogue ou d’alcoolisme, ou les East Anglia’s Children’s Hospices venant en aide à l’enfance en difficulté, sans oublier la santé mentale avec Heads Together, l’art avec la National Portrait Gallery ou le sport avec Wimbledon.
Autant elle bouleverse ceux qu’elle croise par son empathie et sa simplicité, comme ce 18 février 2015, lorsqu’elle va à la rencontre d’enfants malades en phase terminale et de leurs parents, à Smethwick (Midlands de l’Ouest), autant ses discours officiels, trop parfaits, peinent à émouvoir. Rédactrice en chef de Majesty, Ingrid Seward analyse alors avec justesse ce paradoxe propre à Kate dans les premières années de son mariage. "La seule erreur qu’elle ait commise est d’apparaître parfois comme assez peu intéressante, mais je pense qu’elle est absolument terrifiée à l’idée de mal faire. Elle sent peser une grande responsabilité sur ses frêles épaules pour se montrer irréprochable."
À partir de 2017 et son installation au palais de Kensington, le couple princier travaille à temps plein au service de la Couronne. Pas à pas, Kate prend de l’assurance et trouve le bon équilibre entre simplicité et glamour, entre contrôle et émotion. Elle devient pleinement princesse...
Connectez-vous pour lire la suite
Profitez gratuitement d'un nombre limité d'articles premium et d'une sélection de newsletters
Continuer
Un journalisme d’excellence, des contenus exclusifs, telle est la mission de Point de Vue. Chaque article que nous produisons est le fruit d’un travail méticuleux, d’une passion pour l’investigation et d’une volonté de vous apporter des perspectives uniques sur le monde et ses personnalités influentes. Source d’inspiration, notre magazine vous permet de rêver, de vous évader, de vous cultiver grâce à une équipe d’experts et de passionnés, soucieux de porter haut les couleurs de ce magazine qui a fêté ses 80 ans. Votre abonnement, votre confiance, nous permet de continuer cette quête d’excellence, d’envoyer nos journalistes sur le terrain, à la recherche des reportages et des exclusivités qui font la différence tout en garantissant l’indépendance et la qualité de nos écrits. En choisissant de nous rejoindre, vous entrez dans le cercle des amis de Point de Vue et nous vous en remercions. Plus que jamais nous avons à cœur de vous informer avec élégance et rigueur.
