Les chants basques s’élèvent dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz. En ce mercredi 23 mars après-midi, amis et proches se retrouvent pour un dernier adieu à la Comtesse douairière de Paris, décédée dix jours plus tôt, à 83 ans.
Membres de la famille d'Orléans et amis fidèles lui disent adieu
L’abbé Lionel Landart célèbre la messe. Il connaissait bien la défunte et son fils unique, Alexis Francis-Bœuf. Né d’une précédente union, celui-ci a pris place au premier rang. En cette journée chargée d’émotions, cet expert en horlogerie peut notamment compter sur le soutien de ses cousins maternels, de l’homme de lettres Alexandre de La Cerda, et du marquis d’Arcangues, témoin du mariage religieux de sa mère et de son beau-père, en 2009.
Seul membre de la famille de France à s’être déplacé, la Comtesse de Paris est là aussi, accompagnée de deux de ses filles. Venue à titre personnel, elle prend le temps d’échanger quelques mots avec Alexis Francis-Bœuf et s’installe au fond de l’église.
La veille, monseigneur Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de Notre-Dame de Paris, a célébré une messe de funérailles, à Saint-Germain-l’Auxerrois. Les membres de la famille de France, le comte d’Évreux et son épouse, la princesse Barbara, qui a beaucoup soutenu sa belle-sœur, la princesse Chantal et son mari, le baron François-Xavier de Sambucy de Sorgues, le duc et la duchesse de Chartres et nombre d’anonymes, sont venus rendre un dernier hommage à la princesse Micaela.
Ils pénètrent dans l’église au son du Double concerto pour violon de Jean-Sébastien Bach. Entourés de bouquets et de couronnes de fleurs, dont une de la fondation Saint-Louis, deux bustes représentant Henri et Micaela trônent sur une petite table, à côté du cercueil. Le fils de la défunte est assis, seul, devant l’assemblée. Digne, malgré la tristesse qu’il dissimule derrière ses lunettes noires. Un portrait de sa mère, tout sourires, est posé non loin de lui.
La première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens invite l’assemblée à garder espoir, en dépit des circonstances : "Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance." La princesse Barbara serre affectueusement entre ses bras le fils de Micaela. Une marque de chaleur bienvenue en cette journée éprouvante.
De l’autre côté de la nef, ont pris place la princesse Nesrine Toussoun, Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement de Paris, ou encore le duc et la duchesse de Chartres. La deuxième partie de la cérémonie se déroulera le lendemain au Pays basque...
Après la mort de sa belle-mère, monseigneur le Comte de Paris, actuel chef de la maison de France, a publié un bref communiqué "assurant Alexis Francis-Bœuf et ses proches de [ses] sincères condoléances". Il a refusé que Micaela soit inhumée aux côtés de son père, à Dreux. Elle repose désormais à Saint-Jean-de-Luz, loin d’Henri...
Retrouvez l'interview exclusive d'Alexis Francis-Bœuf dans le numéro 3841 de Point de Vue, disponible en kiosque.
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