Démasqués ! Pour la première fois après trois étés "covidés", Felipe VI, Letizia et leurs filles, Leonor et Sofia, posent à visage découvert. Une aubaine pour les photographes accrédités, ce 1er août, à la visite royale de la chartreuse de Valldemossa, comme pour les touristes et natifs, ravis de contempler à loisir le minois des princesses. Deux adolescentes, de 15 et bientôt 17 ans, ravissantes et fluettes dans leurs courtes robes d’été, et toujours souriantes.

Leonor, la princesse des Asturies, apprêtée et menue, ressemble chaque jour un peu plus à sa mère, la reine. L’infante Sofia tient plutôt des Bourbon, de son père, tout en jambes, longiligne, un rien dégingandée. Des sœurs très différentes au physique et pourtant complices, qui se prêtent de bonne grâce aux obligations, incontournables, des vacances d’été.

Cette visite culturelle à l’ancien monastère en est une, où les jeunes filles découvrent la chartreuse dont les murs, les jours de musique, résonnent encore des accords du piano Pleyel, cellule 4, où Chopin a composé vingt-quatre de ses préludes. Souvenirs d’un périple lointain, en 1838 et en 1839, que relate sa compagne George Sand, dans Un hiver à Majorque.
Rosalía et Harry Styles ont les faveurs des deux princesses
Mais en fait de concert, c’est plutôt celui de Rosalía, prévu le soir même, à 22 heures, à Son Fusteret, qu’attendent les princesses. Les sœurs sont de véritables fans de la chanteuse et compositrice folk catalane et des concerts en général, ce qui explique peut-être leur arrivée tardive, cette saison, aux Baléares. Car la reine et les infantes ne sont apparues que dimanche à Palma de Majorque, trois jours après le roi.

Disparue des radars depuis le 27 juillet, jour où elle avait bouclé son agenda officiel, Letizia, était restée en fait quelques jours de plus à Madrid, afin de chaperonner ses filles, vendredi soir, au concert du chanteur britannique Harry Styles, au Wizink Center. La souveraine a accompagné ses groupies de princesses dans la loge, pour saluer le rockeur. Masquées, tant par souci de la pandémie que de l’incognito, Leonor et Sofia ont ensuite rejoint la salle, dans une loge d’avant-scène à l’écart des quelque mille cinq cents spectateurs, où des camarades les attendaient pour danser et s’amuser.

Depuis le 28 juillet, Felipe VI, lui, a déjà pris ses quartiers d’été. Débarqué vers 13 heures, ce jour-là, sur la base militaire de Son Sant Joan, le souverain déjoue la traque des photographes, massés au portail du palais de Marivent, en empruntant une entrée de service. Un déjeuner l’attend, à l’initiative de la reine Sophie déjà sur l’île depuis huit jours et heureuse de réunir enfin à la même table ses trois enfants, Elena, Cristina, Felipe, et quatre de ses huit petits-enfants, Victoria et Froilan de Marichalar, Pablo et Miguel Urdangarin.
Un été pour renouer les liens familiaux
Officiellement séparée de son mari, l’ancien joueur de handball Iñaki Urdangarin, depuis le mois de janvier, Cristina semble vouloir renouer les liens fraternels distendus, voire inexistants, ces dernières années. Non conviée au déjeuner organisé à la Zarzuela pour le passage de son père le roi Juan Carlos, en mai dernier, Cristina a fait un voyage éclair depuis Sotogrande, en Andalousie, où elle se reposait, afin de croiser Felipe VI.
Mais si l’infante a bien revu son frère, elle semble encore éviter la reine, très critique diton à l’égard des manœuvres frauduleuses de la princesse et de son conjoint, dans le cadre de l’affaire Nóos. L’antagonisme entre les belles-sœurs n’est pas que de façade… C’est en tout cas la raison avancée par la presse espagnole du départ soudain de Cristina, à deux jours seulement de l’arrivée de Letizia.

Dès le 29 juillet, Felipe VI entame un agenda institutionnel chargé par une série d’audiences au palais de l’Almudaina. C’est dans cette ancienne forteresse maure, résidence officielle du souverain sur l’archipel où il dispose de bureaux, que le roi travaille, reçoit ses visiteurs, dont le président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour le point hebdomadaire sur les affaires de l’État. Les retrouvailles sont tout aussi cordiales, sur un mode plus décontracté qu’à Madrid, avec les autorités locales, Francina Armengol, présidente du gouvernement des îles Baléares, Vicenç Thomàs, président du Parlement, José Hila Vargas, maire de Palma, et Catalina Cladera, présidente du Conseil insulaire de Majorque.

Le roi doit attendre samedi pour sacrifier enfin à sa passion et retrouver, sur le pont du Aifos 500, de la Marine nationale, amarré à la base navale de Porto Pi, l’équipage avec qui il s’apprête à participer à la 40e édition de la Copa del Rey Mapfre Sailing. L’épreuve, disputée par cent onze équipes, représentant une vingtaine de nationalités, se déroule cette année du 1er au 6 août. Classés deuxièmes aux essais, le "capitaine Borbón y Grecia" et ses hommes n’ambitionnent rien moins que le podium, raté de trois points l’an dernier.
Letizia, une reine cinéphile
Le lendemain, dimanche, Felipe rentre encore de l’entraînement quand il retrouve son épouse et ses filles fraîchement débarquées. Ses malles à peine posées, déjà la reine s’éclipse pour une première sortie officielle. À 21 heures, ce 31 juillet, superbe dans sa robe de soie noire, largement décolletée dans le dos, Letizia préside la cérémonie de clôture de la 12e édition du Atlàntida Mallorca Film Fest (AMFF). Jamais elle n’a raté l’événement. Très cinéphile, la souveraine distingue personnellement plusieurs des lauréats, dont cette année l’actrice Isabelle Huppert à qui elle remet le Master of Cinema Award 2022.

Pendant ce temps, Leonor et Sofia profitent de leur première soirée à Marivent, en compagnie de leur père, de leur grand-mère, de leurs tantes Elena et Irène (la soeur de la reine Sophie) et de leurs cousins. Sans trop tarder toutefois, les "devoirs de vacances" débutent dès le lendemain à Valldemossa. Mais les princesses, qui prennent de plus en plus part aux diverses obligations de la famille royale, sont entraînées. Et surtout Leonor, désormais au premier plan.

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