En Anatolie, à la fin du XIXe siècle, Rose Hagopian pleure de voir ses frères partir pour l’Europe. Mais la jeune fille nourrit aussi un secret espoir, celui de devenir comédienne. Malgré la censure pratiquée par le sultan Abdülhamid II et les persécutions contre le peuple arménien, elle s’initie aux pièces de Molière, Shakespeare, Racine, Corneille et Dumas. Refusant un mariage arrangé, elle décide à l’hiver 1894 de tenter sa chance ailleurs. À Constantinople, Sarah Bernhardt et Ruy Blas vont changer sa vie… Mais aura-t-elle d’autre choix que l’exil ? Un roman follement aventureux et coloré, construit autour d’une figure féminine d’exception, attachante, dans un empire rongé par la haine de l’autre.

Rose de Diarkébir, par Corinne Zarzavatdjian, Presses de la Cité, 346 pages, 22,90 euros.