Sa plume mordante n’a pas pris une ride. Dans son nouveau roman, l’auteure du célèbre et glaçant Il faut qu’on parle de Kevin (2006) met en scène l’éloignement d’un couple de sexagénaires en proie au vieillissement. Si Remington se prépare au premier marathon de sa vie alors qu’il n’a jamais couru, Serena va, elle, subir une opération des rotules pour les avoir trop usées en faisant du sport. Culte du corps, modes, angoisse de la mort et inventaire du passé à deux sont abordés avec un humour percutant, pour mieux questionner ce que représente le véritable dépassement de soi.
Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes, traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine Gibert, Belfond, 385 p., 22 euros.
