En 2003, sa mère reçoit une carte postale anonyme mentionnant les prénoms des siens morts à Auschwitz. Anne Berest découvre alors l’histoire de sa famille juive, partie de Russie, au tout début du xxe siècle, pour trouver refuge en Palestine, puis en France. Des années plus tard, en s’interrogeant sur la judéité comme sur l’antisémitisme, l’auteure se décide à retrouver le corbeau de la carte. De prises de conscience en révélations détaillées sur la vie sous l’occupation allemande, le récit impressionne par sa sensibilité, sa portée didactique et son ton, toujours juste.
La carte postale, par Anne Berest, Grasset, 510p., 24 euros.
