Laura Delabre, la trentaine, comptable dans l’entreprise de rénovation de son mari, le gentil Paul, n’a a priori rien de remarquable. Pourtant, son immense connaissance de la littérature japonaise va, à la faveur d’une rencontre publique avec un écrivain nippon connu, bouleverser sa destinée. Se découvrant des talents insoupçonnés, s’affranchissant d’une certaine image qu’elle avait d’elle-même, Laura se met inexplicablement à grandir en taille. Et s’il fallait se contorsionner dans l’ancienne peau pour exprimer une identité profonde, puissante, de femme libre ? Murielle Magellan propose un conte au charme étonnant, tressé de passages autobiographiques interrogeant l’écriture et l’âge. Une réussite.
Géantes, Mialet Barrault, 286 p., 19 euros.
