À 28 ans, Julien, musicien, a tout du looser : célibataire, il vivote dans un logis de banlieue grâce aux leçons de piano qu’il dispense à des enfants gâtés et sans talent. Jusqu’au jour où il découvre l’AntiMonde, un univers virtuel dans lequel tout semble possible. Devenir riche et célèbre, trouver l’amour, s’adonner au sexe facile, voyager, tuer… dans le plus parfait anonymat. Pour le poète qui n’était pourtant pas geek, la promesse est alléchante : il est prêt à tout essayer, plutôt que de continuer à subir son terne quotidien. Nathan Devers entraîne le lecteur dans un livre vertigineux, qui met en scène les dérives d’une génération aux prises avec des paradis artificiels, hélas bien trop réels.

Les liens artificiels, de Nathan Devers, Albin Michel, 336 p., 19,90 euros.