Lorsque Victor Hugo perd sa tendre fille Léopoldine, son monde s’écroule. En voyage en Espagne avec Juliette Drouet, sa maîtresse, l’écrivain apprend la nouvelle dans la presse et se précipite à Paris pour rejoindre sa famille. Brisé, il n’écrira ni n’aimera plus de la même manière. Victor devient Hugo, le père des Misérables. Et si la mort pouvait devenir la plus belle chose de la vie ? Les invisibles sont-ils aussi absents que la raison l’impose à ceux qui restent ? Ce splendide récit de Thierry Consigny, qui y évoque aussi en filigrane la disparition de sa petite Lara, interroge avec beaucoup de finesse le lecteur sur le sens de la paternité, du deuil, du courage, de l’existence.
Léopoldine, de Thierry Consigny, Grasset, 198 pages, 18,50 euros.
