C’est ce que semble vivre Annie Ernaux, lors d’une brève mais intense histoire d’amour, peu avant le tournant du troisième millénaire. La romancière a alors la cinquantaine, et elle rédige L’Événement, tandis que lui est étudiant et affiche une vingtaine libre, souriante et décomplexée. Quelles forces et fragilités se révèlent dans cette liaison ? L’élan de milieu de vie est-il une simple course contre la fin ? Quel regard le monde porte-t-il sur ce couple auquel personne n’est indifférent ? Pourquoi l’écart d’âge choque-t-il dans un sens et pas dans l’autre ? Autant de questions que l’écrivaine laisse en suspens. Au lecteur de se faire un avis, et de savourer l’éclat de ce récit météore.
Le jeune homme, d’Annie Ernaux, Gallimard, 38 p., 8 euros.
