Élizabeth pensait retrouver son fiancé dans les Pyrénées, pour planifier leur mariage; et la voilà qui décide de suivre un chauffeur portant une pancarte au nom d’Emma Auster. Qui est cette Emma, et dans quelle vie Élizabeth va-t-elle se glisser ? Que fuit-elle ? Dans le village de Lepokoa, elle devient nounou et confidente d’une famille qui n’est pas la sienne. Jusqu’à ce que la réalité la rattrape – ou estce celle d’Isabelle Carré, aux prises avec le confinement et les doutes conjugaux ? Alternant malice, sérieux et légèreté, l’auteure, dont voici le troisième roman, noue et déjoue les trajectoires, soulignant avec finesse que la vie est un roman. À moins que ce ne soit l’inverse.
Le jeu des si, d’Isabelle Carré, Grasset, 288 p., 20 euros.
