À Naples, le caricaturiste et septuagénaire Jacques Madelin observe les gens se croiser au café Nube, situé en bas de chez lui. De Marcello, le patron, qui perpétue la tradition du caffè sospeso – les clients ayant les moyens offrant un espresso à ceux qui en ont moins, via une ardoise anonyme–, au médecin chinois exilé Lian Chen, en passant par la lutte douce-amère entre Fernanda et la maîtresse de son mari Benedetto, Silvia, jusqu’à la jolie Lucie aux prises avec la Camorra, ou à l’énigmatique auteure de L’Amie prodigieuse, rien n’est tranquille à l’ombre du bistrot. La vie, l’amour, les destins s’entremêlent, sous la plume vive et poétique, aussi théâtrale que cinématographique, d’Amanda Sthers.
Le café suspendu d’Amanda Sthers, Grasset, 234 p., 19 euros.
