Chaque année, ils se rendent en tribu au cimetière de Pantin pour saluer leurs disparus. De l’Oncle Pat à la fragile Yaya, en passant par Papy Albert, Sarah et Tante Jac, c’est tout un passé qui ressurgit entre les tombes, et les parfums d’un pays proche et lointain à la fois, la Tunisie. Pour la première fois, et après avoir tant écrit sur les autres, Michèle Fitoussi dévoile un pan de son histoire personnelle, entre souvenirs d’enfance, amours des lettres et traditions, des fils qu’elle entrelace avec celle du judaïsme tunisien, pour mieux ressusciter les siens mais aussi questionner le sens des racines, les traumatismes, l’identité en général et la sienne en particulier. Une fresque magnifique.

La famille de Pantin, par Michèle Fitoussi, éditions Stock, 288 p., 20,90 euros.