Quelle trajectoire extraordinaire que celle de Rosa Bonheur, dont la vie traverse aussi un XIXe siècle bouillonnant sur le plan culturel et politique… Auteure de biographies à succès – André Le Nôtre, Charles Perrault, Mademoiselle Montansier – Patricia Bouchenot-Déchin s’attache à raconter, dans une fiction solidement étayée de son expertise d’historienne, l’enfance de la petite Rosalie, entre une mère aux origines mystérieuses et un père qui l’initie à la peinture, puis l’éclosion de ses talents, notamment en tant qu’artiste animalière. À Paris ou à Londres, Rosa détonne. Elle vibre, intensément ; elle est couronnée de succès, s’éprend de sir Edwin Landser, reste toujours elle-même. Un portrait vivant et érudit.
J’ai l’énergie d’une lionne dans un corps d’oiseau, par Patricia Bouchenot-Déchin, Albin Michel, 372 p., 20 euros.
