Qu’ont en commun une pétroleuse d’Aix-en-Provence, un pseudo-aristocrate couvert de dettes à Paris et un esclave épris de liberté au Brésil ? La Guyane, laquelle n’est pas exactement ce que l’on pourrait qualifier d’éden en 1872. Clara, fauchée sur les barricades de la Commune, y est envoyée au bagne ; tandis que Mané s’y installe après avoir fui le joug d’un maître qui ne tenait pas parole ; et qu’Alphonse y trouve refuge pour recommencer sa vie. Jean-Paul Delfino fait vivre ces trois destins d’aventuriers malgré eux avec ardeur, dans un roman épatant où les paysages, les visages et les émotions, ont mille parfums, mille couleurs, mille mélodies. Une fresque magistrale, pleine de suspense et de péripéties.

Guyanes, de Jean-Paul Delfino, éditions Héloïse d’Ormesson, 589 pages, 23,50 euros.