Des flots agités, la peur au ventre, le bruit des obus et des fusillades, l’odeur du sang mêlé au sable : le 6 juin 1944, le sergent Andrew échappe à la mort mais reste marqué à tout jamais par la guerre. Près de quatre-vingts ans plus tard, il effectue un pèlerinage depuis le Connecticut vers la Normandie et croise la route de Magali. Guide touristique, elle se bat pour ne pas sombrer : son mari Darius a disparu il y a quelques mois, la laissant seule face au quotidien, avec deux enfants en bas âge. Ces deux âmes blessées, qui communiqueront à peine, vont cependant communier et se donner l’énergie nécessaire pour continuer à vivre. Un roman magnifique de sobriété, malgré les émotions brassées au fil des pages.

Débarquer, de Hugo Boris, Grasset, 198 p., 19 euros.