Avocat pénaliste de formation, Ferdinand von Schirach abandonne les tribunaux en devenant un auteur à succès, au début des années 2010. Ses récits témoignent tous d’un goût pour la plaidoirie, exercice destiné à présenter des faits et à faire pencher la balance. Cet art explique la précision chirurgicale avec laquelle l’ancien homme de loi trousse ses nouvelles, souvent inspirées de cas plaidés. Dans ce nouveau recueil, il offre un aperçu de sa propre histoire, partage ses interrogations sur l’évolution du droit, les origines de la couleur magenta ou le cinéma de Michael Haneke. Et met toujours en sourdine ses émotions, laissant le lecteur apprécier, dans cette forme de solitude, les images qu’il esquisse.

Café et cigarette, de Ferdinand von Schirach, traduit de l'allemand par Rose Labourie, éditions Gallimard, 165 pages, 20 euros.